Arlequin

Formidablement sympathique ce Martin Hirsch qui n'a pas accepté d'être ministre et s'est contenté d'un poste de Haut Commissaire pour mener à bien un seul et unique objectif: faire reculer d'un tiers le nombre de pauvres d'ici la fin du mandat de son patron!
Sympa ce grand responsable qui dit "ne pas faire de politique" et donne la parole à une rmiste dans un livre intitulé:"La chômarde et le Haut Commissaire" (XO Editions) qui sort ces jours-ci au prix de 14,90 euros.
Sympa ce haut fonctionnaire qui dénonce - gentiment - le grand patron qui se plaint de l'augmentation du prix des bijoux...
Sympa cet ancien responsable associatif qui se présente comme un médiateur et prétend qu'avec le dialogue et la gentillesse, on peut finir par convaincre tout le monde!
Se rend-t-il compte ce brave homme bourré de bonnes intentions, qu'il sert d'ALIBI à une politique résolument droitière de ce gouvernement ?
Définissons pour lui le mot alibi:
Un alibi c'est "une circonstance, une activité permettant de se disculper, de faire diversion, de suggérer une explication, un mobile inexact", nous dit le Robert.
Stratégie classique mais tellement efficace pour les dominants que d'amuser le peuple pendant qu'on vaque aux affaires sérieuses.
Les expressions sont nombreuses, témoignant de cette réalité ancienne et indépassable:
"écran de fumée"..."les miettes du gâteau"... "panem et circenses"..."la poudre aux yeux".."amuser la galerie"..."l'opium du peuple"...etc
C'est bien le double sens du mot "divertir":
Pendant que les braves gens se divertissent, les puissants peuvent divertir à leur profit la richesse publique !!!
L'enfer est-il pavé de bonnes intentions ?
En tout cas Martin Hirsch, l'ami de tous, n'est pas un querelleur, c'est un zèlé carreleur !!!