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04/03/2008

La complainte de l'homme exigeant

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Ayant sur un blog ami, subi les assauts méprisants d'un extrémiste qui, au prétexte d"amour de la France" tient des propos haineux sur le monde et sur les autres, j'ai éprouvé le besoin de partager avec vous un joli poème. Jean Tardieu m'a accueilli:
"Au milieu de la nuit
Il demandait le soleil
Il voulait le soleil
Il réclamait le soleil
Au milieu en plein milieu
De la nuit (voyez-vous ça ? )
Le soleil ! (il criait )
Le soleil ! (il exigeait)
Le soleil ! Le soleil !

On lui disait : pour quoi faire ?
Il répondait : la lumière
Je veux faire la lumière
Sur cette sale affaire.

On lui disait : mais quelle affaire ?
Il répondait : la sale affaire
La sale affaire de ma vie .
Je veux toute la lumière
Sur cette sale affaire.

On lui disait : votre vie ?
Malheureux vous n’en avez pas
Vous n’en avez jamais eu
Vous avez celle des autres !

De parler de cette chose
Comme si elle était à vous
Quelle, quelle vanité !
Je vous déconseille d’en parler !
Vous vous feriez arrêter !

Il disait : vous détournez
Notre conversation
J’ai demandé le soleil
Vous me parlez de police.
On lui répondait : c’est vous
C’est vous qui l’avez voulu
Vous réclamez le soleil
En plein milieu de la nuit,
Demain vous exigerez
Les ténèbres à midi !

« Pourquoi pas ? » répondait-il
Je ne comprends rien aux heures
Je ne sais pas calculer
Je ne sais pas m’habituer
Tout ce que je sais à présent
C’est qu’il fait une nuit d’encre
Et que dans cette nuit d’encre
Je de-man-de-le-so-leil !

Or malgré tous nos efforts
Nous n’avons pu lui donner
La plus petite parcelle
De la lumière solaire
Au milieu de la nuit noire
Qui le couvrait tout entier.

Alors pour ne pas céder
Alors les yeux grands ouverts
Sur une toute autre lumière
Il est mort."

Ouf! Ca va mieux!

à vous

 

Commentaires

Quelqu'un ose faire subir des assauts méprisants? Quelqu'un ose tenir des propos haineux? Dieu que le monde est cruel.
Vous avez raison, la poésie, il n'y a rien de tel, aussi , un poète est venu me souffler ces quelques mots:

LE MATIN QUI VIENDRA

Tu frissonnais au vent des roses qui s'élève,
Les Heures ont reçu l'étoile et le flambeau,
Voici le soir, la douce abondance des rêves:
Le matin qui viendra mûrisse le plus beau!

Le matin qui viendra te favorise, amis,
Et, quelque incertitude enveloppe nos cieux,
Dissipe en florissant sur ta joue endormie
Le maléfice errant de mon sort envieux!

Le matin qui viendra, nous le créeront ensemble
Si ton coeur et le mien demeurent vigilants,
Si ta main reste unie à cette main qui tremble,
Si ta beauté scintille entre tes voiles blancs;

Le radieux matin que cette nuit prépare
Déjà de ses bouquets en arceau suspendus
Fleurit ta belle porte et réjouit nos lares
Du simple souvenir des bonheurs attendus.

C.M de l'Académie Française.

Écrit par : Le Téméraire | 04/03/2008

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