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25/04/2008

Hercule et Narcisse

Narcisse, par Le Caravage (v. 1595)

Héraclès, fils de Zeus, était depuis sa naissance, poursuivi par la haine d'Héra. Dans un moment de folie, sous l'emprise de la déesse, il tua sa femme Mégara et ses fils.
Bourré de remords, il passa son temps à expier sa faute en accomplissant des exploits qui, jamais ne lui apportèrent la paix.
Narcisse, nous dit Ovide, était d'une grande beauté mais d'un caractère plutôt fier. Un jour qu'il s'abreuve dans l'eau claire d'une source, il aperçoit son reflet et en tombe amoureux. Désespéré de ne pouvoir attraper sa propre image, il finit par dépérir et par mourir.
Deux histoires tragiques auxquelles m'a fait penser cette émission d'hier soir à l'Elysée.
Spectacle pathétique d'un homme qui contemple une tâche impossible à réaliser, qui ne doute pas une seconde de sa nécessité, qui confesse ses erreurs mais qui est prêt à tout sacrifier, sa notoriété, sa santé, son bonheur, sa vie peut-être!!!


Notre république a-t-elle à y gagner à porter à sa tête de tels personnages qui cultivent à ce point l'héroïsme du chef, et à le mettre en scène avec tant de complaisance ?
Dans cette société videocratique, ne sommes-nous donc plus capables de valoriser d'autres modèles relationnels que celui du leader charismatique, seul et incompris, écrasé par la tâche ???

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