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28/05/2008

La faute aux pauvres (II)

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Je ne sais pas, vous, mais moi j'ai la nette impression que se manifeste en ce moment, largement encouragé par le gouvernement, un durcissement progressif dans les relations entre les "in" et les "out", les nantis et les exclus, comme on disait il y a quelques années, les méritants et les profiteurs, comme on dit maintenant.
Ce "racisme social" qui se présente sous le manteau de la responsabilisation, nous amène à nous poser désormais ces questions en ces termes:


- les pauvres sont-ils responsables de leur malheur ?
- les chômeurs, de leur inactivité ?
- les malades, de leur affection ?
- les inadaptés, de leur marginalité ?
- les enfants en difficulté, de leur échec ?
- les handicapés, de leur déficience ?
- les dominés, de leur dépendance ?
etc....


Poser ainsi la question de la responsabilité, c'est s'interroger sur les relations entre l'individu et le collectif bien sûr mais c'est surtout se demander quelle place nous faisons au sujet dans les institutions, et en particulier dans l’éducation.
Le sujet, dont la socialisation n'est plus définie par ses appartenances mais par ses capacités d'acteur,
Le sujet qui paie sa liberté par l’exigence de réussir…


à vous...

Commentaires

Bonjour Arlequin,
Tu soulignes un pardoxe que je n'arrive pas non plus à m'expliquer: Il n'y a jamais eu autant d'aide au niveau mondial pour tout ce qui concerne les catastrophes naturelles, la famine due aux guerres.....et il n'y a jamais eu autant de détournement des yeux dans notre propre pays face à tout ce deséspoir que ces gens connaissent.
"L'exigence de réussir" serait-elle centrée vers les pays lointains et s'arrêterait-elle à notre frontière?
Il faut le croire puisque le racisime social est ressenti sur la pauvreté que l'on peut toucher du doigt mais plus lorsque cette pauvreté dépasse les frontières.
Enfin, c'est ce que je perçois
bisous chez Arlequin

Écrit par : Pascale B. | 30/05/2008

Bonjour Pascale,
Quel plaisir de te retrouver dans mon humble demeure!!!
Tu poses beaucoup de questions dans ton com, certaines vont bien au-delà de mes compétences.

Cette "exigence de la réussite" individuelle développée de + en + par les pays occidentaux s'appuie sur une conception tout aussi utopique de l'homme qu'a pu l'être à son époque l'espoir des "lendemains qui chantent" ou du "grand soir".
Le libéralisme triomphant qu'on connait aujourd'hui ne peut se comprendre et se défendre sans le recours à cette idéologie basique représentée par la "réussite" fondée sur l'acquisition de biens matériels obtenus par la compétition entre des individus censément libres de se mouvoir sur un marché ouvert; Ceci bien sûr étant obtenu par l'épuisement des ressources naturelles.
Pour en revenir à ton com, le durcissement des rapports entre les dits individus qu'engendre nécessairement cette compétition devenue planétaire doit être compensée par des opérations ou des mécanismes qui en adoucissent la brutalité et qui, surtout, font oublier les profits monstrueux de quelques-uns. C'est l'humanitaire qui joue ce rôle d' activateur de bonne conscience, et en particulier les églises de type évangélique (entre autres) qui l'utilisent pour servir leur prosélytisme!
Ainsi on ne s'étonnera pas que l'humanitaire serve d'alibi au libéralisme ravageur!!!
(Voir à ce sujet la controverse - enfin les profonds désaccords - entre Bernard Kouchner et Rony Braumann)
Merci encore pour ta visite, Pascale et à+

Écrit par : arlequin | 30/05/2008

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