05/12/2008
La dictature de l'émotion
Sarko fait sonner la charge ce matin pour vendre son "plan de relance". Dans tous les medias de masse, la bande au grand complet est mobilisée pour convaincre les braves gens du caractère incroyablement nouveau de ce plan. C'était d'ailleurs le sens du discours du chef hier à Douai: "Enfin la France va faire le choix d'investir..."
Or la réalité des mesures prises penche plutôt vers la banalité et la modestie. A entendre de vrais économistes comme Thomas Piketti et Christian de Boissieu hier sur LCI, c'est pas bien terrible; en tout cas, il n'y a rien de vraiment nouveau (cf. les jupettes en 95).
Mais bon, comment Sarko pourrait-il "vider des caisses qui sont déjà vides"(sic)?
Encore une fois, l'important ce n'est pas le plan mais l'image du plan qui importe, pas la réalité des décisions mais l'impression qu'elles laissent dans l'opinion.
Démocratie d'opinion, télécratie, videosphère...
Est-il si impudent de demander - timidement - aux princes qui nous gouvernent si, un jour peut-être, ils comptent s'adresser à notre intelligence plutôt qu'à nos affects.
A notre raison plutôt qu'à nos émotions ?
En attendant, les entreprises vont continuer de licencier et les pauvres gens de se retrouver à la rue...
Aïe ! voilà que je tombe dans le pathos, moi aussi!
Alors, pour s'en sortir, faut-il se réfugier dans le silence de la contemplation ?
Peut-être au fond!
10:13 Publié dans Eclaboussures | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Oui, mais l'on ne peut se résigner à contempler cette orchestration du désastre. Je viens de lire les 3 ou 4 derniers articles et c'est vrai, on a le sentiment de plonger un peu plus chaque jour dans l'ignominie.
L'arrogance de ces truqueurs qui manipulent des millions de vies, les vies de tous ceux qui peinent à survivre, pendant que les affaires continuent à coups de milliards sortis de caisses prétendument vides, cette suffisance dans le n'importe quoi, relayées par des médias extasiés, ça donne plus que la nausée.
Ce pays de France auquel nous sommes attachés, n'assiste-t-on pas aujourd'hui à son naufrage ?
Jean Ferrat, qui maintenant se tait, tant il doit être atterré par ce qui advient, dans une très belle chanson enregistrée en janvier 1969, "Ma France" avait déjà ces mots : "Cet air de liberté, au-delà des frontières, aux peuples étrangers qui donnait le vertige, et dont vous usurpez aujourd'hui le prestige..."
Ils font aujourd'hui bien plus que l'usurper. Et que ne feront-ils demain, si nul ne les arrête ?
http://traverses-vives.neuf.fr
Écrit par : Lionel | 06/12/2008
>>oui Lionel, il y a de quoi être écoeuré.
et maintenant le comique vient de nommer devedjan ministre sinistre du plan et hortefeux à l'ump.Et qui va le remplacer au ministère des expulsions, ce brillant valet ???? Les candidats doivent se bousculer au portillon.
Merci de ton com, Lionel.
Bon dimanche.
Écrit par : arlequin | 07/12/2008
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