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29/03/2010

L'utopie - 2

Le mot utopie est souvent employé pour disqualifier un discours onirique et irrationnel qui méconnaît les difficultés de la vie humaine: " Il faut quitter le calme rassurant des utopies... pour descendre dans le mouvement, déconcertant mais réel, des relations sociales." (A.Touraine)
On peut aussi définir l'utopie comme une représentation d'une réalité idéalement parfaite, une société où tous les hommes vivraient dans la justice, l'égalité et la paix. Car "Une société sans pensée utopique est inconcevable. Utopie au sens de désir d'un mieux."(J.C Carriere)
De nombreux auteurs ont tenté de décrire les formes que pourrait prendre cette cité idéale régie par l'harmonie universelle. (Socrate dans la callipolis, Rabelais à l'Abbaye de Thélème, Voltaire dans Candide, etc...) Le Paradis sur terre, l'Eldorado, le Jardin d'Eden, la Cité céleste, sont autant d' espaces imaginaires où règne le bonheur parfait fondé sur l'entente absolue et la fin de la souffrance.


En effet, au même titre qu'il a besoin de manger et de boire, l'homme est un rêveur, il doit se projeter dans un monde meilleur. La représentation fictionnelle utopiste a le double mérite de provoquer une rupture radicale avec le modèle existant et de donner un sens aux frustrations et aux douleurs présentes.
Car à l'inverse des prophéties souvent sombres voire catastrophiques (cf G. Orwell) les utopies sont généralement présentées comme porteuses de progrès et d'espoir.
Le plus bel exemple en est sans doute le "phalanstère" que C.Fourier présente en 1830. Avec lui, ceux que l'on a appelé les socialistes utopistes, R. Owen, Saint-Simon, etc... ont proposé des modèles d'organisation sociale fondés sur la création de communautés idéales devant peu à peu remplacer le mode de vie capitaliste.

Pour terminer, revenons au XVIème siècle, à celui qui a inventé le mot, Thomas More. Pour lui, la société utopienne a banni toute inégalité et toute propriété individuelle. Pourtant, de son propre aveu, cette société est une pure fiction dont la valeur repose sur la cohérence du projet et du discours qui le porte. Car si la réalisation d'une telle société est souhaitable, transformer "l'utopie" en programme politique immédiatement applicable aboutirait à créer de graves désillusions.

Ainsi l'utopie n'est pas un délire onirique mais un phare qui éclaire le voyageur désorienté.

Plus que jamais nous en ressentons l'impérieux besoin aujourd'hui.


L'utopie

Affiche-2010-haut-260.jpg

09:44 Publié dans Eclats de verre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : utopie

16/03/2010

Des français bien gentils

Vague rose, vague verte, retour du FN, faillite de l'UMP...
Et ce ne sont pas les égosillements de Fillon ou la mauvaise foi du sieur Bertrand qui y changeront grand chose.
Et si, tout bonnement, les français avaient enfin osé dire qu'ils ne croient plus au bla-bla de nos dirigeants ?
Le modèle anglo-saxon - moins d'impôt, plus de conso - tant vanté par cette droite décomplexée et traduit par le subtil "travailler plus pour gagner plus", montre peu à peu son obscénité à nos yeux décillés.
Pour l'instant c'est la Grèce qui sert de pare-feu, sans qu'on soit du tout certains que les sacrifices demandés au fonctionnaires grecs servent vraiment à quelque chose.
Les PIGS (Portugal, Irlande, Espagne, Grèce) sont tous concernés. Bientôt ce sera au tour de l'Italie, du Royaume Uni... et de la France, pour l'instant - mal - protégée par son fameux "modèle social" tant décrié par la droite il y a peu!
Le PDG de la HSBC n'affirmait-il pas récemment "qu' une partie des activités de son établissement n'avait aucune utilité pour l'humanité" ???
Confusément c'est ce que les français ont voulu dire le 14 mars. Peu de chances à mon avis qu'ils changent d'avis dimanche prochain.
Mais que pourront les Régions françaises, en sursis, mal dotées, peu identifiées, face à un mal aussi profond ?
Ce premier tour c'est juste une claque à Sarko-Fillon, juste une petite claque pas bien méchante. En fait les français sont des gentils!!!

05/03/2010

La Vendée chrétienne et laborieuse

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"Respectons le temps du deuil!" ils ont dit les beaux messieurs venus se montrer à La Faute sur Mer et à L'Aiguillon. Tiens, bizarre, ils ne sont pas allés en Charente Maritime alors qu'il y a eu presqu' autant de victimes. Peut-être qu'ils avaient peur de rencontrer Ségolène. Enfin passons.

Le temps du deuil oui, mais surtout le temps de dénoncer les responsables:
- Les élus locaux, "sensibles à la pression foncière" comme on dit pudiquement, et surtout qui n'ont rien vu venir, comme le dénonce le maire de St Clément des Baleines qui, lui, avait mis les gens à l'abri!
- L'Etat qui a refusé de porter les digues à la bonne hauteur, dixit un responsable syndical agricole.
Pourtant les experts avaient fait leur boulot en la personne des techniciens de la DDE qui, en 2008, ont fait un rapport sévère sur la situation problématique dans la zone sinistrée. Ces fonctionnaires zelés que personne n'a voulu entendre et que Sarko s'emploie à faire disparaître peu à peu!!!

Alors toutes ces larmes de crocodile des sarko-fillon, de l'évêque du coin et même du pape!!!
Moi ça me fait gerber!
Quand même, ils ne sont pas formidables ces petits vendéens, bien polis, bien soumis, très solidaires et on ne peut plus fatalistes! De Villiers n'a pas de souci à se faire.