25/01/2009
A qui pensez-vous ?
"Que peut-il ? Tout. Qu'a-t-il fait ? Rien.
Avec cette pleine puissance, en huit mois un homme de génie
eût changé la face de la France, de l'Europe peut-être.
Seulement voilà, il a pris la France et n'en sait rien faire.
Dieu sait pourtant que le Président se démène :
il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ;
ne pouvant créer, il décrète ;
il cherche à donner le change sur sa nullité ;
c'est le mouvement perpétuel ;
mais, hélas !
cette roue tourne à vide.
L'homme qui, après sa prise du pouvoir
a épousé une princesse étrangère est un carriériste avantageux.
Il aime la gloriole, les paillettes, les grands mots, ce qui sonne,
ce qui brille, toutes les verroteries du pouvoir.
Il a pour lui l'argent, l'agio, la banque, la Bourse, le coffre-fort.
Il a des caprices, il faut qu'il les satisfasse.
Quand on mesure l'homme et qu'on le trouve si petit
et qu'ensuite on mesure le succès et qu'on le trouve énorme,
il est impossible que l'esprit n'éprouve pas quelque surprise.
On y ajoutera le cynisme car, la France,
il la foule aux pieds, lui rit au nez, la brave,
la nie, l'insulte et la bafoue !
Triste spectacle que celui du galop, à travers l'absurde,
d'un homme médiocre échappé ".
Victor HUGO, "Napoléon, le petit"
(Actes Sud vient de le rééditer)
Les soulignés sont d'arlequin!
Merci à Michel
17:59 Publié dans Eclats de rire | Lien permanent | Commentaires (6)
20/01/2009
De fric et de frime
Dans ce pays entraîné par ce gouvernement vers le fric et la frime, voilà une petite histoire à méditer :
"Le musicien de rue était debout dans l'entrée de la station L'Enfant Plaza du métro de Washington DC. Il a commencé à jouer du violon. C'était un matin froid, en janvier dernier. Il a joué durant quarante-cinq minutes. Pour commencer, la chaconne de la 2ème partita de Bach, puis l'Ave Maria de Schubert, du Manuel Ponce, du Massenet et de nouveau Bach. A cette heure de pointe, vers 8h du matin, quelque mille personnes ont traversé ce couloir, pour la plupart en route vers leur boulot.
Après trois minutes, un homme d'âge mûr a remarqué qu'un musicien jouait. Il a ralenti son pas, s'est arrêté quelques secondes puis a démarré en accélérant. Une minute plus tard, le violoniste a reçu son premier dollar : en continuant droit devant, une femme lui a jeté l'argent dans son petit pot. Quelques minutes ensuite, un quidam s'est appuyé sur le mur d'en face pour l'écouter mais il a regardé sa montre et a recommencé à marcher. Il était clairement en retard.
Celui qui a marqué le plus d'attention fut un petit garçon qui devait avoir trois ans. Sa mère l'a tiré, pressé mais l'enfant s'est arrêté pour regarder le violoniste. Finalement sa mère l'a secoué et agrippé brutalement afin que l'enfant reprenne le pas. Toutefois, en marchant, il a gardé sa tête tournée vers le musicien.
Durant les trois quarts d'heure de jeu du musicien, seules sept personnes se sont vraiment arrêtées pour l'écouter un temps. Une vingtaine environ lui a donné de l'argent tout en en continuant leur marche. Il a récolté 32 dollars. Quand il a eu fini de jouer, personne ne l'a remarqué. Personne n'a applaudi. Seule une personne l'a reconnu sur plus de mille personnes.
Personne ne savait que ce violoniste était Joshua Bell, un des meilleurs musiciens sur terre. Il a joué dans ce hall les partitions les plus difficiles jamais écrites avec un Stradivarius de 1713 valant 3,5 millions de dollars. Deux jours avant de jouer dans le métro, sa prestation au théâtre de Boston était « sold out » avec des prix avoisinant les 100 dollars la place.
C'est une histoire vraie. Joshua Bell jouant incognito dans une station de métro a été organisé par le « Washington Post » dans le cadre d'une enquête sur la perception, les goûts et les priorités d'action des gens. "
09:37 Publié dans Eclats de verre | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : fric
18/01/2009
Au pays des "soufflaculs".
Ainsi donc le glorieux détenteur (et néanmoins rétenteur) du grand ministère de la honte vient-il d'être nommé ministre des affaires sociales, histoire de se refaire une virginité pour ensuite devenir un premier ministre présentable.
Ce Grand Maître de la Confrérie des Maîtres Pipiers de St Claude va retrouver sa compatriote (c'est lui qui le dit) Carpetta Amara, elle même très bien notée dans l'Ordre sus-nommé. (*)
Il part content, "Le bilan qu'il présente à l'opinion ne pourra pas masquer la longue dérive dont il est l'acteur. Humanité, dialogue, équilibre : trois principes dont il se réclame et qu'il n'a cessé de renier.
Où était son humanité lors de l'incendie du centre de rétention de Vincennes, le 22 juin 2008, au lendemain de la mort d'une personne retenue ? Conséquence de l'obsession des quotas d'expulsion, la révolte des sans-papiers retenus à Vincennes est le symbole de la détresse quotidienne infligée par l'Administration à des dizaines de milliers de migrants : la traque, la séparation des familles, l'incompréhension et l'injustice des décisions, l'indifférence froide d'une politique répressive appliquée mécaniquement ...
Où est l'humanité de cette politique quand les exilés afghans ou irakiens dans le Calaisis sont livrés à eux-mêmes voire pourchassés par la police, tandis que les pouvoirs publics gênent voire interdisent aux associations humanitaires de leur apporter le minimum d'aide due à tout être humain ?
Où est le dialogue...? Les associations et syndicats demandent une table ronde pour évoquer dans la clarté des critères de régularisation des travailleurs sans-papiers ? Refus. Plus de 50 organisations contestent une réforme du rôle de la société civile dans la défense des étrangers placés en rétention et sollicitent une réunion de concertation ? Fin de non-recevoir. Plus de 300 ONG d'Europe et d'Afrique demandent à être associées à la réflexion et aux débats lors du sommet Union européenne - Afrique sur l'immigration en novembre 2008 ? Elles ne seront ni consultées, ni invitées, ni même reçues en délégation symbolique.
L'équilibre ? ... la politique mise en œuvre a contribué surtout à renforcer des mesures répressives. Obsédée par l'expulsion des sans-papiers, la présidence française de l'Union européenne (UE) n'a rien fait pour freiner l'adoption de la « directive de la honte » par le Conseil des ministres, la veille du 60ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme." Communiqué de presse de la CIMADE, 13 janvier 2009.
Fidèle parmi les fidèles !!!
(*) Elle devrait quand même se méfier, non?
11:11 Publié dans Eclaboussures | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : honte
16/01/2009
Remaniements... songes
Dernière nouvelle :
Monsieur le Ministre du Travail et de la Ville aurait signé 2 nouvelles reconduites à la frontière, concernant messieurs Bernard Thibault et Jean Claude Mailly.
Le premier serait expédié à Moscou - en effet, Brice ne sait pas que la Russie est devenue capitaliste ! Mais bon !!!
Quant au Secrétaire général de F.O, où l'expulser ? Au Mexique où Trotsky avait trouvé refuge ? Pas mal mais le cher Léon y ayant été assassiné, ça fait désordre. En Espagne ? Mais les Brigades Internationales ayant été dissoutes il y a déjà quelque temps, c'est pas terrible non plus ! C'est son premier meilleur ami Sarko qui lui a donné l'idée (comme toujours) : Envoie le à Berlin, qu'il emmerde un peu Angéla, ça lui fera les pieds! C'est vrai pourquoi elle m'aime pas celle-là ? Ou alors à Pékin. Hu jintao le calmera, c'est sûr!
A l'heure qu'il est on ne connaît pas la décision du ministre!!
En attendant on a décidé de les enfermer dans un nouveau CRG (Centre de Rétention pour Grévistes) qui vient de s'ouvrir Gare St Lazare.
Seul François Chérèque serait autorisé à leur rendre visite. Il pourra leur apporter du pain et de l'eau fournis par le ministère.
Je me demande si cette dernière décision n'est pas pire que l'expulsion ??
Enfin on ne dira jamais assez la perversion de ce gouvernement. La preuve !
14:21 Publié dans Eclats de rire | Lien permanent | Commentaires (2)