28/04/2010
La Belgique éternelle
Reçu par des amis tant flamands que wallons, tous si sympathiques et généreux, je n'en ai pas trouvé un seul pour mettre en doute un instant l'existence de leur pays.
Quant aux français, je m'aperçois qu'ils s'en tamponnent de cette crise gravissime pour l'unité de ce petit pays qui abrite quand même la capitale de l'Europe! La carte présentée par le JT de TF1 a même inversé les deux provinces!!!
Encore un peu, ils s'en réjouiraient de voir un pays limitrophe avec des problèmes "d'identité" plus graves que les leurs.
Pour les uns comme pour les autres, cette menace d'éclatement est pourtant gravissime, pour ce qu'elle dénote et pour ce qu'elle fait craindre.
La construction de l'Europe s'accompagne en effet d'une montée inexorable des particularismes et des extremismes:
les Tchèques et les Slovaques, la Ligue du Nord en Italie, La Catalogne et le Pays Basque en Espagne...etc...
Un éminent chroniqueur n'allait-il pas jusqu'à dire ce matin à la radio: en 2012, le corps électoral français peut accueillir les wallons!!!...
S'il s'agit d'humour, c'est de très mauvais goût! Si c'est sérieux, c'est encore plus idiot!
En France, une remise en cause est nécessaire pour sortir nos ergots du joli tas de suffisances sur lequel nous nous plaisons à chanter!
à+
11:29 Publié dans Eclats de voix | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : identité
19/11/2009
L'identité
Je m'étais bien promis de ne pas me mêler de ce débat nauséabond sur l'identité nationale qu'ont lancé Sarko et Besson.
Nauséabond car associant l'identité des français à une menace que ferait peser sur elle les immgrés et en particulier les musulmans. (cf Discours de la Chapelle en Vercors, la semaine dernière)
Pourtant je suis tombé avec émerveillement sur une interview de Claude Levi-Strauss dans un doc de Pierre-André Boutang et je ne résiste pas au plaisir de vous livrer une phrase magistrale de ce grand homme :
"...l'homme est d'abord un être vivant et souffrant avant d'être un être pensant. C'est dans la seule mesure où chacun de nous parviendra à préserver dans son for intérieur le souvenir et plus que le souvenir, l'expérience vivante de cette IDENTITE avec tout ce qui vit et donc tout ce qui souffre, que l'homme pourra être assuré de n'être jamais traité en bête par ses semblables, parce qu'il aura étendu la notion de semblable à tout ce qui vit et qui possède, de ce fait, un titre imprescriptible à la COMMISERATION".
19:04 Publié dans Eclats de voix | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : identité, levi-strauss