Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

22/10/2010

Des vivants désespérés...

vivants.w.jpg
Vu, comme vous, sûrement, les 8 épisodes de la magnifique série de Gérard Mordillat "Des vivants et des morts".
C'est la gorge nouée que j'ai assisté à l'agonie d'une petite usine déclarée "non rentable" et condamnée à mort par un vague Fonds de pension américain.
Situation tellement banale dans la France d'aujourd'hui. Continental, Moulinex, Cellatex, Valeo, Ericsson, Lejaby... et des centaines d'autres.
Enfin la télé ose montrer et avec quel talent, ce que ce pouvoir de riches cherche à camoufler: les drames que vivent ceux qu'on jette violemment, après les avoir si bien exploités.
Le cynisme des employeurs capitalistes "le marché ne connaît qu'une loi: payer ou être payé", auquel répond la lâcheté des responsables.
L'opportunisme manipulateur des hauts fonctionnaires qui n'hésitent pas à envoyer les CRS tabasser des femmes et des enfants.
Et enfin l'impuissance des élus du peuple et des représentants syndicaux qui, même lorsqu'ils trahissent, finissent par y laisser leur peau!
C'est vrai, cette série est un événement à la télé. Pour une fois, le travail ouvrier est montré comme un ensemble de métiers, de savoirs, de savoir-faire, de relations sociales et non comme des petits boulots qu'on prend pour éviter le chômage.
Nombreux sont les films documentaires qui ont dénoncé la violence inouïe dont sont victimes les salariés des entreprises délocalisées, souvent après leur avoir imposé des sacrifices inutiles. Chantage à l'emploi, aux salaires, aux RTT, etc.. (cf les films de Marcel Trillat)
Le mérite de G. mordillat est d'avoir réalisé une - longue - fiction plus réaliste qu'un reportage, plus juste et plus vraie qu'un documentaire.
Merci à lui.