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02/09/2008

Du recyclage politique de l'échec scolaire

Décidément ce gouvernement n'est pas à une incohérence près.
Après le paquet fiscal, la taxe sur le capital,
Après la volonté affichée de revaloriser le dialogue social, la ruine du Code du Travail, 
Après le "travailler plus", la réduction du nombre d'heures passées à l'école.
Toutes ces contradictions qui dénotent de la part du président la volonté de "faire vite", c'est-à-dire de faire le malin, de montrer que lui peut réussir là où tous les autres ont échoué, il est à craindre que le tissu social fragilisé par les crises économiques, se déchire...
La semaine de 4 jours à l'école est un bon exemple de cette politique de l'audimat.
Si certains parents applaudissent, si certains enseignants se réjouissent, les inconvénients apparaissent dès qu'on réfléchit un peu :
- cette réduction associée à un alourdissement des programmes ne risque-t-elle pas d'engager les enseignants dans une fuite en avant et de provoquer un stress supplémentaire davant la lourdeur de la tâche ?
- les spécialistes préviennent tous que ces longues coupures ne respectent pas les rythmes biologiques de l'enfant.
- la réduction du temps passé à l'école entraîne nécessairement une montée des inégalités car le rôle des parents dans la scolarisation devient plus important.
- les enfants dits en difficultés, dépistés en début d'année, subiront la double peine; d'une part, continuer à souffrir pendant les heures normales de cours et d'autre part, rester en classe après les autres. Il faudra beaucoup d'habileté aux profs pour les convaincre du contraire!!!
- les heures supplémentaires distribuées (de quelle manière, au fait ?) introduiront une division de plus entre les enseignants, dans un milieu qui a plutôt besoin qu'on développe la collaboration et la vie d'équipe.


MAIS TOUT CELA N'EST QU'ECRAN DE FUMEE.


L'enjeu véritable est ailleurs. Ce qui en cause en fait c'est la destruction de l'école républicaine, égalitaire, gratuite et laïque.
Si l’Éducation nationale est un mammouth ingérable qui coûte cher et fabrique des illettrés, les solutions du gouvernement sont les suivantes: suppression de la carte scolaire, un directeur d’établissement chef d’entreprise, la fermeture d’écoles et la diminution du nombre d'enseignants, la sanction des résultats obtenus, l’ouverture de nouveaux établissements privés...(L'enseignement privé français, surtout catholique, est déjà le mieux financé parmi 25 pays d'Europe).
En ces temps de rentrée, le Bonfillon et le Beaudarcos multiplient les interventions pour justifier leurs réformes, se servant volontiers du plus malhonnête des arguments: l'attention portée aux élèves les plus en difficultés.
Mais qui est dupe ???

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