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01/05/2009

PENSER DEBOUT

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1° mai fête du travail!
Du travail chagrin ou du travail plaisir ?
Du travail qui libère ou du travail qui asservit ?
Du travail qui fait vivre ou du travail qui tue ?

Se construire, se transformer, se réaliser par son travail !  
Voilà le discours dominant dans notre civilisation judeo-chrétienne, celle-là même qui, sans vergogne, justifie l'accumulation du capital fondée sur l'exploitation du travail salarié.
Notre crise actuelle est bien le résultat de ce mépris du travailleur au profit de la finance, c'est-à-dire du crédit, qu'on a largement utilisé pour compenser la non-revalorisation des salaires.
"On revient avec le crédit à une situation proprement féodale, celle d'une fraction de travail due d'avance au seigneur, au travail asservi."*

A l'heure où l'on se félicite, à juste titre, de l'unité syndicale, ne nous cachons pas derrière notre petit doigt.


Pourquoi le gouvernement et même le MEDEF font-ils les yeux doux aux syndicats en ce moment ?
Parce qu'ils voient bien qu'avec la montée du désarroi actuel, ceux-ci peuvent représenter un contre-feu utile !Et les défilés du 1° mai une procession liturgique pour exorciser les démons de la rébellion qui vient ...

Le gouvernement sait qu'il ne risque rien devant cette unité de façade.
Car, sans parler de la CFDT qui a toujours une torpille prête contre le mouvement, les autres organisations sont profondément divisées sur l'analyse de la situation et donc sur les moyens d'action.


Ce qui est en cause au fond c'est bien le syndicalisme comme mouvement d'éducation populaire, comme moyen de lutter contre la "servitude volontaire" du travailleur à qui la droite s'emploie à faire croire qu'il est "libre et responsable"**
Ce qui est en cause c'est fondamentalement notre capacité à nous mettre debout, à refuser les couleuvres que les pseudo-savants de la com s'emploient à nous faire avaler.
DEBOUT ENSEMBLE !

* Jean Baudrillard, "Le système des objets".
** N. Sarkozy lors d'un récent discours.

 

 

 


 

10:38 Publié dans Eclats de voix | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : travail

Commentaires

Salut Arlequin,
Je suis dans l'ensemble d'accord avec ton analyse, qui appelle tout de même de ma part quelques modestes réflexions.
Tout d'abord sur la qualification du 1er mai : "fête du travail". Il s'agit de l'appellation issue (comme la "fête des mères", d'ailleurs) d'une sombre période de notre histoire, celle du régime de Vichy. Le 1er mai, pour moi, reste la Journée International de solidarité entre travailleurs, issue de Chicago puis de Fourmie (en France) à la fin du XIX. Mais bon, je suis sûr que tu le savais.
Ensuite, sur le crédit, tout à fait d'accord sur le fait qu'il s'agisse d'un moyen supplémentaire d'asservissement. J'ajouterais que les "têtes pensantes capitalistes" sont même allées plus loin, en "inventant" le micro-crédit, à destination des plus démunis : cela revient à solvabiliser la pauvreté, à demander des remboursements sur toute une vie, voire plus (si jamais il y a des enfants...). On se demande s'ils ont des limites...!
Enfin, oui, debout ! Mais pas pour n'importe quoi non plus... Un camarade me suggérait qu'il faudrait poser un ultimatum à nos gouvernants et banquiers : celui de dire que fin mai, par exemple, tous ceux qui n'en peuvent plus de ce système politico-financier, demandent à leur banque qu'elle leur verse en liquide tout leur argent... Vu qu'ils ne font que spéculer dessus, et que cet argent existe "virtuellement", cela pourrait créer une panique du côté de ceux qui ont pris plus de 250 milliards d'euros, dont on se demande d'ailleurs s'ils n'auraient pas déjà spéculé dessus...
C'est une idée de moyen d'action comme une autre, non...?
Bon week-end à toi, Arlequin, et à toutes celles et tout ceux qui passeront par ton site !
Eric

Écrit par : eric | 02/05/2009

merci Eric pour tes observations toujours pertinentes.
Sur les banques il y aurait bcp à dire. Elles nous tiennent et le savent bien. Mais le "bon sens" auquel notre président aime à se référer ne consisterait-il pas à ne pas résoudre les problèmes actuels avec les outils de ceux qui en sont responsables ??? Voilà une évidence qui doit échapper à sarko!
Sur le micro-crédit dont on vante le génie, je suis d'accord avec toi, transformer la population mondiale en 6 milliards de petits capitalistes... ça fait froid dans le dos!
Décidément les idées de solidarité et de lutte collective ne sont plus guère à la mode.
D'où la nécessité de préciser et d'étoffer notre argumentaire.
à +
bonne journée

Écrit par : arlequin | 02/05/2009

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