Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

30/01/2011

EGALITE

largo.jpg

La deuxème notion proclamée dans la devise de la République française est sans doute la plus difficile à définir.
"La nature n'a rien fait d'égal; la loi souveraine est la subordination et la dépendance"(*).
Nous sommes tous différents, les hommes, les femmes, les grands, les petits, les forts, les faibles, les riches, les pauvres, les enfants, les adultes, les noirs, les blancs...
On sent bien que notre besoin de classer c'est-à-dire de grouper les individus par catégories ne pourra jamais rendre compte de l'extrême diversité des personnalités.
Dire que chacun doit avoir les mêmes droits - ce qui est loin d'être le cas - ne suffit pas.
Dire que chaque culture a sa propre conception de l'égalité et qu'en cela il faut la respecter, est un aveu d'impuissance.
Affirmer que la seule qui vaille est l'égalité des chances est une manière hypocrite de sacraliser le libéralisme.
Proclamer qu'on est pour l'égalité et contre l'égalitarisme, comme le fait la droite sarkozyste, est la meilleure façon d'enterrer la question !
Mais alors comment définir cette "chose chimérique", comme le disait Voltaire ?
A l'heure où - enfin - nous prenons conscience des différences grandissantes entre le peuple et les très riches face à l'impôt, il faut savoir de quoi nous parlons.
Pour moi, une société démocratique doit s'employer à fournir à chacun les conditions d'une vie digne, en permettant à l'individu de satisfaire ses besoins fondamentaux, se nourrir, se loger, se vêtir mais aussi d'occuper une place sociale acceptable.
C'est une tâche immense et coûteuse que de répartir ces places en fonction des dispositions et des capacités de chacun. L'Etat ne peut y pourvoir seul. Le communisme nous l'a montré.

C'est la société civile qui doit, en permanence, chercher à valoriser la coopération plutôt que l'émulation, l'esprit d'équipe plutôt que la concurrence, le sens du partage plutôt que la cupidité.
La JUSTICE au prix de la MORALE. Non ?
Ce que je ne comprends pas c'est que la Droite qui défend le profit, la réussite individuelle et la lutte de tous contre tous, puisse également se référer à la tradition chrétienne qui s'appuie, me semble-t-il, sur la notion d'individu autonome mais solidaire et altruiste et qui donc se fonde sur l'égalité devant le Christ !
Là, y a un truc ???
Expliquez-moi...

(*) Vauvenargues - Maximes, 227.

Le dessin tiré de "L' héritier" de Franck et Van Hamme est un petit clin d'oeil au Festival d'Angoulême.

 

 

Commentaires

Bonjour Arlequin
J'ai relu plusieurs fois ton sujet tant il contient de symboles.
Tu me connais, j'aimerais répondre à tous mais je vais me limiter...pour t'épargner :-)
" Liberté - Egalité - Fraternité " quelle belle devise et combien nous y sommes attachés !

L'Egalité , dans la devise, c'est un but vers lequel tendre :

La loi est le moyen qui doit nous aider à avancer mais cela ne suffira pas , non plus.
Ainsi, tu pourras prendre l'Egalité dans toutes ses composantes , cela ne suffira pas si tu ne tiens pas compte de la Liberté et de la Fraternité.
C'est pourquoi il est si difficile de progresser, en démocratie, parce qu'on doit tenir compte des deux autres principes. (faudrait développer)

Je suis d'accord avec toi pour considérer que l'Egalité est différemment perçue selon les cultures.
Moi, je suis satisfaite de nos principes d'Egalité et je ne voudrais pas qu'on aille chercher ailleurs , même avec notre société multiculturelle, d'autres approches.
Parce qu'il existe ailleurs, peut-être mieux mais souvent pire. Et je trouve qu'on est en train de régresser justement par rapport à nos propres critères .

La nature nous a voulu très différents intellectuellement, physiquement et moralement. Nous ne réussissons pas tous de la même façon.
Depuis sa prise de conscience, l'homme cherche à réparer les injustices les plus criantes de la nature alors, tu vois qu'il faut du temps !
Mais on progresse, n'est-ce-pas ?
A + pour compléter
OP

Écrit par : Opaline | 30/01/2011

Merci de "m'épargner" Opaline !
;o))))
D'accord avec toi pour dire que les trois termes sont indissociables.
D'accord également pour dire qu'il revient à la France d'avoir été le premier pays à défendre le suffrage universel et l'idée que les citoyens sont égaux en droit.
Mais explique moi pourquoi le sarkozysme considère comme "naturel" le principe de creuser les inégalités devant l'impôt et de détruire à bas bruit l'Etat-Providence, dernier rempart contre celles-ci ?
Les résistances populaires, dénonciations médiatiques des abus, vote-sanction, manifestations... n'y ont rien changé. C'est bien que la grande idée de salaire au mérite, c'est-à-dire en fait à la tête du client, est profondément ancrée dans notre inconscient collectif. Comme s'il y avait tout le temps et en toute circonstance équivalence absolue entre effort produit, travail fourni et gratification reçue. Si les riches n'étaient riches que de leur propre travail, ça se saurait ! Non ?
L'égalité, qui ne peut être qu'un objectif, comme tu le dis si bien, suppose que l'on prenne en compte les structures sociales qui surdéterminent les revenus de chacun, ceci pour corriger les dégats que NECESSAIREMENT "le renard libre produit dans le poulailler libre"!!!
Merci de ton long commentaire qui m'oblige à continuer de réfléchir.
Bonne journée Opaline.

Écrit par : arlequin | 31/01/2011

Egalité....
Ca n'a pas de sens dans le fond puisque la nature créée une diversité si large, inclassable comme tu le rappelles si bien.

Egalité face aux besoins fondamentaux, le minimum vital: dormir, manger, etc.
C'est choquant de lire, voir, entendre que de travailler ne permet même pas dans certains cas de s'assurer un toit pour la nuit. Pour celui qui cherche à satisfaire ce besoin.
Car la réalité est bien plus complexe.

Une anecdote: une connaissance, travailleur social, dont le boulot était d'aider des individus à reprendre pied dans la satisfaction de ces besoins fondamentaux. Il me fait part de l'expérience avec un homme, ancien fonctionnaire, qui un jour a décidé de vivre dans la rue. Le système social lui a offert la possibilité d'avoir un toit. Cet homme a fini par les envoyer paître, il ne voulait pas de cette vie. Pour qui, pour quoi? En ce qui me concerne, mystère.

Coopération, complémentarité, des situations tellement surprenantes et enrichissantes. Coopération pour pallier aux limites de nos natures. Et si c'était ça justement le "but" de la différence?

La croissance..... Valeur martelée!
Il semblerait que cette notion soit intrinsèque à notre nature. Croître, évoluer en permanence. On a fait du ch'min depuis néandertal!

Doit-elle être matérialiste, économique?

Ne me demande pas pourquoi, je pense tout d'un coup aux femmes extrêmement riches qui abusent de la chirurgie esthétique.

Ce serait le but d'une croissance économique perpétuelle, amasser de l'argent pour ressembler à ça! Brrr.... Un cauchemar!

Bonne journée Arlequin!

Écrit par : Barbara Mai | 31/01/2011

Honoré de Balzac écrit quelque part dans sa Comédie humaine :
"Derrière chaque grande fortune il y a un crime."
A partir de là on voit bien ce qui reste à faire.

Écrit par : Lionel | 31/01/2011

merci Barbara de réfléchir avec moi sur ces notions si complexes et si malmenées par le pouvoir en place.
Ton anecdote montre bien que réduire le sens de la vie à l'accumulation de richesses n'est pas satisfaisant pour l'être humain! Or c'est ce que prétend pourtant le capitalisme dans sa forme brutale comme dans sa forme "régulée" telle que le sarkozysme voudrait nous le faire avaler !
Quant à la sacro-sainte croissance dont tous nos dignes politiques de droite comme de gauche nous rebattent les oreilles, c'est foutu, c'est fini !
Or comme c'est paraît-il la condition pour créer de l'emploi et surtout concerver ceux qu'on a, il va falloir tout repenser ! TOUT!
Merci de ton passage bien intéressant Barbara.

Écrit par : arlequin | 31/01/2011

OK pour la citation de Balzac, Lionel,
mais comme ce n'est pas l'indignation qui suscite les révolutions, semble-t-il, mais le désespoir, il va falloir attendre encore un peu !
à quand tu veux.

Écrit par : arlequin | 31/01/2011

Ben merci à toi de poser ces pistes de réflexion...

J'en reviens au passage de la société civile. C'est bien elle pour partie qui a permis de mettre en place ce pouvoir en allant aux urnes.
Cette société, la notre, a voté pour du people!
Que cherchait-elle en mettant au pouvoir ces individus?

J'ai cette même impression, tout est à repenser. C'est une question que beaucoup d'individus se posent.
C'est vertigineux.

Ils le savent bien nos politiques, d'où ce grand brassage d'air pour camoufler le vide! ^_^

Mais la société civile est-elle prête?

De par nos modes de consommations, nous sommes responsables, pour partie, des délocalisations, des pertes d'emploi. C'est absurde!

Le cadre dans lequel nous vivons n'est qu'un système. Ce qui est quand même formidable, c'est d'avoir atteint un tel niveau de développement matériel, technologique et d'être aussi archaïque dans la manière de gérer la situation actuelle.

Ce déséquilibre entre les plus pauvres et les plus riches, quel archaïsme!

Voilà, voilà.

Et, j'espère que tout souffle un peu, vas pas nous refaire un coup de tension trop élevée! ^_^

Écrit par : Barbara Mai | 31/01/2011

Ce qui suscite les révolutions ce n'est pas seulement le désespoir et l'on pourrait peut être faire l'économie du malheur, des destructions, de la violence et des morts qui accompagnent généralement ce phénomène toujours récupéré qu'on appelle révolution.
Il faut pour cela commencer par le commencement, en donnant aux jeunes les outils d'une compréhension implacable de la rouerie de ce système avec ses idéaux en trompe- l'œil et ses modes de prédation soft. Voir l'article de Jacques Rancière sur le détournement, la confiscation de la démocratie au profit d'une oligarchie dans Philosophie magazine.
Ainsi conviendrait-il aussi de vulgariser les ouvrages des sociologues* de la grande bourgeoisie que sont Michel Pinçon et Monique Pinçon Charlot qui font œuvre de salut public, notamment "Les ghettos du gotha" et "Le Président des riches" ; ce dernier ouvrage est en ligne sur :
http://www.editions-zones.fr/spip.php?page=lyberplayer&id_article=116
et il en existe 48 exemplaires dans les bibliothèques de la Ville de Paris.
Et puis l'on peut se ressourcer salutairement auprès d'Étienne de la Boétie :
http://www.traverses-vives.fr/servitude.html

* dont des professeurs pourraient s'inspirer pour concevoir d'utiles outils pédagogiques pour une propédeutique à l'émancipation...

Écrit par : Lionel | 31/01/2011

>> merci Barbara pour ta sollicitude.
C'est vrai que nous sommes à une époque-charnière où le pouvoir s'est enferré dans une logique consumériste (travailler plus ...) qui mène dans le mur. De + en + de gens honnêtes en sont conscients je crois.
La société civile, ce sont tous ces groupes associatifs, mouvements d'éducation populaire, structures d'animation et de prévention, ONG, syndicats etc...mais aussi des institutions comme l'école républicaine, l'université comme structure d' é- mancipation populaire, les partis politiques quand ils font leur boulot d'éducation du citoyen, les religions quand elles respectent la laïcité et la tolérance... Ca fait du monde et ça représente une sacrée force de résistance vis à vis de tous ceux qui veulent nous faire croire qu'ils savent mieux que nous où est notre bien !!!
à+ Barbara et merci encore.

Écrit par : arlequin | 01/02/2011

>> OK Lionel et merci pour les références précieuses. J'ai lu le livre des Pinçon-Charlot. "Le président des riches", j'ai été tellement atterré que je n'ai pas pu en faire une note ici !!!
Trop écrasant ! Chaque page apporte son lot d'arguments imparables. Et pourtant ??? Quels effets cela aura-t-il vraiment sur les intentions de vote et surtout sur la prise de conscience qu'un vrai bouleversement est nécessaire ???
Un autre bouquin vient de sortir sur "l'oligarchie, ça suffit" d'Hervé Kempf. Encore une pierre à cet édifice de contestation profonde qui va bien au delà de la remise en cause du petit personnage qui nous gouverne!
D'accord avec toi, le développement de l'esprit critique, l'esprit d'indignation, le dévoilement des abus de pouvoir, l'action militante et subversive sont nécessaire pour qu'un changement en profondeur puisse s'opérer, mais il me semble que dans l'histoire, les grandes révolutions ont toujours eu lieu lorsqu'un déclic se produisait. J'appelle désespoir : le chômage de masse, la faim, l'oppression, la misère...
Que se passe-t-il en France aujourd'hui ? Le pouvoir a réussi à faire croire que l'ordre sarkozyste était le dernier rampart à la fois contre l'aventurisme socialiste et contre les outrances lepennistes. Dans les années 30, les fascismes en Europe ont réussi à faire croire qu' ils étaient l' ultime protection contre le communisme. Les pouvoirs civils et religieux en place ont marché dans la combine.
On sait ce que ça a donné!
à + Lionel et merci de nous faire part de tes connaissances.

Écrit par : arlequin | 01/02/2011

Ne serions-nous pas en train de créer une société mortifère?
- suicides dans les entreprises
- usage de la cocaïne chez les financiers
- suicides à l'ONF
- suicides chez ceux qui nous nourrissent!!!!!!
- le comble du luxe: mourir de faim pour porter des vêtements
- le chauffeur de poids lourds, mains d'oeuvre étrangère, plus rentable, qui ne dort pas (découverte d'hier) = ...? = ....? = accidents mortels sur la route! Bien sûr!
- le produit chimique tueur de pollinisateurs (service gratuit aujourd'hui. Combien ce service coûtera-t-il le jour où la main de l'homme devra pallier à cela?)
- Consommation = déchets. C'est curieux comme personne n'assume les déchets de sa propre consommation? = destruction de l'environnement où sont entreposés ces restes = destruction de terres sauvages, de terres agricoles, de terres constructibles.....

.....

Il n'y aurait pas comme un truc qui cloche?


Voilà, voilà!

Écrit par : Barbara Mai | 01/02/2011

tout ce que tu mentionnes là Barbara est très noir mais parfaitement juste.
C'est tout bêtement le résultat de la course aux profits portée sur l'autel du néolibéralisme mondialisé !
Mais voilà, un autre monde est-il encore possible ???
Tu as raison de dire que nous sommes tous complices... enfin + ou - quand même !
Un exemple tout simple :
on vient d'inaugurer une belle et rutilante autoroute entre Langon et Pau qui fait une grosse et longue saignée dans les Landes de Gascogne. Tout cela pourquoi ? Pour permettre à une société privée de percevoir 23 euros de péage ! Voilà le seul intérêt. D'accord on gagne 3/4 d'heure mais pour transporter quoi ? Des trucs qu'on pourrait sûrement trouver sur place dans le Béarn ? "Désenclaver les régions" ??? mais à quel prix ?
Quand va-t-on remettre en cause cette fausse évidence que le progrès c'est la vitesse ??? La quasi-totalité des machines qu'on a inventées depuis 2 siècles l'ont été dans ce but là. Et pour quel résultat ? Plus d'air pour respirer, plus de poissons dans la mer, de la viande polluée, et 10 millions de mal-logés (cf Rapport de la Fondation Abbé Pierre ce matin)
OK Barbara ?

Écrit par : arlequin | 01/02/2011

Me revoilà!
Ben dis-donc, apparemment, j'avais comme un besoin de m'exprimer!

Une anecdote.
Il y a quelques temps, je me suis rendue dans un espace public, représentant l'Etat. Au mur, des photos de JH, star de la chanson, le meilleur ami de qui vous savez, oui, oui, celui qui s'est sauvé en Suisse, car les vilains fonctionnaires en voulaient à son argent. (C'est ainsi que cette situation nous a été présenté)

Ce monsieur, donc, ne veut pas payer d'impôts à ceux-la même qui viennent l'écouter....! Si son public accepte cette situation!....

Un p'tit mot pour Lionel: propédeutique... /(°_°) . Mais qui peut comprendre un terme pareil!

A bientôt autour de la liberté. Une notion qui tourbillonne. Si je commence, je sais pertinament que je vais avoir du mal à m'arrêter. Je m'axprime, je m'axprime mais faut qu'j'aille trouver des solutions pour vivre dignement.

Écrit par : Barbara Mai | 01/02/2011

Bah ok!

Par contre, pas complice, surtout pas. On ne va pas culpabiliser de vivre. Et, nous ne sommes pas responsables de tous les maux de notre espèce.

Mais responsable. Ca donne au moins le sentiment d'avoir le choix.

J'ai besoin de me nourrir. Quel choix vais-je faire pour répondre à ce besoin? Est-ce que je vais dans la grande surface? chez l'artisan? A quoi dois-je renoncer pour me nourrir et payer décemment le maraîcher? etc, etc.

Cette société nous offre le choix.

Ca n'est pas simple.

Oui je fais sciemment un état très noir des résultats du modèle dans lequel nous nous trouvons, pour pouvoir répondre à la question: est-ce cela que nous voulons? Jusqu'où va-t-on aller?

2012 approche! Certes, ça n'est pas mes réflexions qui vont changer grand chose. Mais comme dit la légende amérindienne du colibri: je fais ma part. ^_^

La vitesse.... Excellente question!

Pour quoi faire?

Pourquoi les sportifs usent de drogue pour aller plus vite? Pour quoi faire?

J'avais sous le coude un article à propos de Paul Virilio et sa pensée de la vitesse. Il semblerait que ce soit le bon moment pour le publier.

A bientôt pour de nouveaux échanges stimulants! Comme dirait l'autre: "vous n'aurez pas ma liberté de penser!".
Toute une chanson pour ne pas participer à la rémunération des emplois de son public!

Écrit par : Barbara Mai | 01/02/2011

Bonjour à tous
Vous êtes en train de culpabiliser sur vos façons de vivre , de consommer alors que vos parents ou grands-parents ont accueilli ce progrès comme une chance, du bonheur en plus et nous maintenant , on crache dessus !
Bien sûr qu'il y a des problèmes à résoudre créés par cette société de consommation mais je ne pense pas que cela serait un progrès de vivre avec le minimum comme les afghans ,les roms ou les amish. Ce serait une régression à tous les niveaux. Il y aurait une perte de savoir-faire, un bouleversement de la culture (je sais que certains le souhaitent), des intelligences inemployées, une lutte pour la survie encore plus violente que celle qu'on connait.
Quel cadeau on ferait au monde qui n'est pas notre ami, guerre économique oblige !
Même si nous, les Français nous adoptions la décroissance, le monde ne nous suivrait pas forcément et le problème est mondial ! MONDIAL !
Nous ne sommes pas les seuls responsables, alors, retrouvez la sérénité et profitez simplement du petit bout de Foie gras dégusté à Noël et appréciez votre machine à laver qui vous évite d'abimer vos mains comme vos grand-mères ont usé les leurs.
:-) D'accord, c'est pas convaincant, mais au moins , j'ai essayé !!!!
Amitiés OP

Écrit par : Opaline | 01/02/2011

Propédeutique : enseignement préparatoire en vue d'études plus approfondies. (Le Robert)

Écrit par : Lionel | 01/02/2011

>> Barbara: sur la conso, on a quand même un peu le choix,
pas trop gaspiller, acheter dans les AMAP, éviter le + possible les hypers,...
OK pour la référence à Paul Virilio, c'est lui qui a le mieux théorisé cette question des machines et de la vitesse.
à + Barbara

Écrit par : arlequin | 01/02/2011

>> Opaline,
la non-croissance ne veut pas dire retour à la machine à vapeur, non!
Mais si on dépensait autant d'énergie pour consommer intelligemment qu'on en met pour nous vendre des produits inutiles et éphémères, on aurait fait un grand pas.
OK pour dire que le problème est mondial.
Quand Bolloré fait copain avec un dictateur africain il ramène du fric à la France mais aussi plein pour entretenir son yatch !!! Et si c'était pas lui ça serait un chinois ou un américain ! Vrai aussi !
Alors qu'est-ce qu'on fait ?
Salut Opaline et merci de ta visite.

Écrit par : arlequin | 01/02/2011

Je réponds à ton post du 31/1 : bien sûr que le problème est social : l'état ne joue plus son rôle de régulateur des inégalités et c'est regrettable.
L'Etat se rend-il compte qu'il perd du pouvoir en démissionnant de ses fonctions régaliennes ? on en voit bien les dérives dans le médical , dans le scolaire, scandale des médicaments. etc..
Il se décharge de ses responsabilités au profit du système privé , plus de contrôle mais il reste responsable aux yeux du public. C'est malin !
*
La majorité des français (classe populaire--->classe moyenne) n'a plus les moyens de consommer sans compter.
Les français s'appauvrissent. Ce n'est plus le moment de leur parler de non-croissance. C'est pas leur problème.
Le drame c'est qu'on est dans une guerre économique et que la France a perdu des pans entiers de son industrie et de son agriculture.
D'abord, c'était pour faire l'Europe : on a sacrifié l'agriculture par ex pour permettre à l'Espagne et la Grèce de s'intégrer. Cela nous a affaibli.
Puis , très vite, la concurrence mondiale : asiatique et maintenant celle du Maghreb. J'en oublie sûrement .
La mondialisation nous impose ses contraintes, l'Europe nous impose les siennes : par Ex, le protectionnisme est interdit , il faudrait pouvoir en faire dans certains secteurs en difficulté mais il y aurait des réactions hostiles.
De même pour la taxation des produits importés.
Et la finance mondiale qui peut ruiner un pays sans aucun état d'âme !

Dans cette mondialisation, les riches ne sont pas seulement français et le vrai pouvoir est ailleurs.
Quand on aura réglé leur compte à nos riches et au pouvoir, pourra-t-on réduire la puissance des riches du monde et du pouvoir mondialisé ? Non !

Si un vent de fronde se levait sur la France, quel cadeau on ferait aux autres pays qui continueraient leur commerce sans se soucier de nous.
De cette situation on peut dire qu'on ne sait pas ce qu'il en sortirait , pas du bien pour nous, c'est sûr !.

En plus , le mécontentement n'est pas seulement économique et social, il est aussi identitaire et cela , personne ne veut l'envisager.

Qu'est-ce qu'on fait : il faut attendre l'autorisation du Monde (de l'économie, de la finance, de l'idéologie...)!
C'est dingue !
Dors bien , Arlequin, il faut récupérer ! la lutte sera dure !
Tchao OP

Écrit par : Opaline | 02/02/2011

>> merci Opaline pour ce long post très documenté.
Rassure toi la qualité de mon sommeil n'est pas dépendant des états d'âme de Wall Street. Quoique ???
Bien sûr la France seule n'est rien! Une goutte d'eau dans un océan!
Evidemment se refermer sur nous et notre petite économie (même si elle reste encore la 4ème ou 5ème mondiale ???) serait irresponsable.
Mais il y a également à travers le monde des consciences qui s'élèvent (Ex Via Campesina, le Forum Social Mondial...) et qui sont bien peu relayés par les medias français.
Il serait de notre devoir de français (tiens, voilà un beau repère identitaire) de valoriser les mouvements qui, sur la planète, mettent en avant un autre mode de vivre ensemble que le capitalisme mondialisé dont le profit à court terme est la bible.
Si le terme de non-croissance te paraît inopportun, parlons de croissance verte, bien que je trouve cette notion très ambigüe, mais bon !!!
La réalité c'est quand même qu'il va falloir se résoudre à ne plus faire
dépendre l'activité humaine, c'est-à-dire les emplois rémunérés de la destruction des ressources naturelles. Tu dis: nos compatriotes s'en moquent de tout ça, ce qui compte pour eux, c'est leur pouvoir d'achat. Oui, sans doute, mais aussi, on a tout fait pour les endormir et leur laisser à penser que le bonheur était dans le caddy !

Sur la question identitaire, dans ce domaine comme dans les autres, le sarkozysme a pris le problème dans le mauvais sens en pensant que le sentiment national se renforcerait en désignant des boucs émissaires, cx'est-à-dire par le repli et la fermeture.
J'ai trop d'estime pour le peuple français pour penser qu'il peut tomber dans ce grossier panneau! Mais il y a danger ! Voir les résultats de la fille Le Pen.

Le capitalisme financier est la plaie absolue. D'accord !
Mais n'oublions pas qu'il est le fils légitime du capitalisme tout court.
Et dieu merci il n'y a pas que les français pour remettre en cause ce système.
Merci encore Opaline et reviens quand tu veux, l'échange d'idées + ou - subversives est le seul moyen que je connaisse pour sortir de la déprime qui nous guette, tout pendant qu'on en a les moyens! Les jeunes tunisiens, égyptiens, jordaniens, syriens, marocains etc... ne les ont pas, eux .

Écrit par : arlequin | 02/02/2011

Bigre,

Je venais étayer mon propos par un exemple. Je constate que l'échange est intense. Je reviendrais plus tard pour lire la suite.

Je souhaitais juste donner un exemple quant à la notion de responsabilité.

Monsieur Hortefeux a annoncé la fermeture de 2 compagnies de CRS. Ne bénéficiant pas du droit de grève, ils ont opté pour d'autres méthodes pour manifester leur désaccord quant à cette décision: arrêts maladie et grèves de la faim.

Quelle situation saugrenue!!! Des CRS en arrêt maladie ou gréviste de la faim! J'hallucine.

De mon point de vue, ces personnes ont pris leur responsabilité en agissant ainsi.

Sur le long terme, qu'est-ce qui va se passer? On demande de plus en plus d'interventions sécuritaires avec moins d'effectifs. Irréalisables. Aux dernières nouvelles, ce ne sont que des hommes, avec des limites. Leur demander de franchir sans cesse leurs limites = les organismes disjoncteront d'une manière ou d'une autre: bavures, maladies, violences conjugales et je ne sais quoi d'autres.

Ils ont pris leurs responsabilités en s'exprimant malgré leur obligation de réserve. A monsieur Hortefeux de prendre les siennes.

Voilà, voilà!

A plus tard

Écrit par : La tisseuse | 02/02/2011

>> salut "la tisseuse"
;o))))
oui il est quand même remarquable que le pouvoir ait cédé si vite !
Je parie qu'il n'en sera pas de même pour les dockers actuellement en grêve.

Écrit par : arlequin | 02/02/2011

Bonsoir
Je voudrais revenir sur les valeurs chrétiennes dont on reconnait le bien fondé aussi bien à gauche qu'à droite.
Tu t'interroges sur la droite qui se réclame de la tradition chrétienne , tu sais bien que l'Eglise , étant un pouvoir , a eu son influence auprès des grands dans l'histoire.
La révolution a entamé ce pouvoir et nous en sommes arrivés à la séparation de l'Eglise et de l'Etat, (ce fut une très bonne chose).
L'anticléricalisme a connu de beaux jours ! :-)

Malgré les nombreux errements de l'histoire chrétienne, qui ont beaucoup découragé et pour cause, il reste les valeurs : Celles de l'amour du prochain, de la solidarité, du respect du bien d'autrui .....
Notre civilisation occidentale s'est construite , tant bien que mal, sur ces valeurs. Elles ont influé sur la construction sociale du pays, il ne faut pas l'oublier.
Mais la mondialisation est en train de nous balayer tous ces acquis puisqu'il faut suivre les rapides changements du monde si on ne veut pas se laisser distancer.
Il en résulte beaucoup de difficultés sociales : chomage, bas salaires, réduction de la protection sociale....
Que de problèmes va-t-on laisser à la génération suivante !
A bientôt OP

Écrit par : Opaline | 05/02/2011

Les commentaires sont fermés.