Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

30/08/2010

Coucher de soleil

coucher-soleil.w.jpgEn pays sarkozyste, comment s'apprécie une rentrée 2010 ?

- les jeunes profs vont pouvoir enfin se coltiner directement à des classes du secondaire qui les attendent avec douceur et tendresse... à la poubelle cette période préparatoire sans intérêt, au rebut la formation par alternance inutile et coûteuse, au boulot les p'tits mecs!
Rassurez vous, les flics sont derrière la porte!

- à Marseille, l'Inspecteur d'Académie donne des directives pour qu'on accepte en maternelle seulement les plus de 3 ans. Normal, il ne faut pas retirer du giron de mamans désoeuvrées ces chérubins qui oscillent entre biberons et tétines. Laissez têter en paix les p'tits diables, que diable!

- le woerth continue à prendre des coups, le pôvre! Le bannier est déshérité, le riche! Y a pas de justice!

- ... les Roms aussi continuent à prendre des coups... et les Gens du voyage - tous français - avec qui on fait l'amalgame, sont de + en + mal vus. Bien fait, y zont ka pas voler nos poules!

A part ça, Pécresse inaugure des conteneurs, Bachelot s' apprête à mettre au service de la lutte anti-moustique sa grande science de la vaccination et Chirac s'en sort encore avec l'argent du contribuable.

La HONTE, j'vous dis!

Y a d'la joie!
Bonne rentrée à tous les amis!

Quant à la manif du 7 septembre, au cours de laquelle tous les français un peu dignes vont descendre dans rue... nous en reparlerons la semaine prochaine...

09:57 Publié dans Eclats de rire | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : sarkozysme

19/08/2010

"Assez cons pour signer"

cleveland.w.jpgVu, le faux procès tourné par J.S Bron à Cleveland à la suite de la plainte portée par la ville à l'encontre de Wall Street suite aux milliers de saisies immobilières réalisées par les banques dans les quartiers pauvres.
Le vrai procès n'aura sans doute jamais lieu, l'armée d'avocats de Wall Street ayant réussi à bloquer les procédures.
Faux procès mais vrais protagonistes. Le réalisateur a posé le cadre mais n'a pas écrit le scénario. Les acteurs du procès jouent leur propre rôle et jusqu'à la fin tous ont ignoré quel serait le verdict!
Clairement est posé, comme jamais, le véritable enjeu de cette industrie financière incontrôlée et semble-t-il incontrôlable (voir la frilosité de la nouvelle loi de "régulation" prônée par Obama). Une industrie financière sur laquelle s'appuie le capitalisme mondialisé.

Deux positions inconciliables sont face à face et ressortent de la plaidoirie des deux avocats:
_ D'une part, l'affirmation que, quellles que soient les opérations de séduction ou de tromperie dont il fait l'objet, l'homme reste libre de ses choix. S'il prend des risques, il doit en supporter les conséquences.
- D'autre part, la conviction que les pauvres sont victimes de manipulations de la part de courtiers sans scrupules qui exploitent leur crédulité pour leur faire accepter des opérations financières piégeuses dont les prêts "subprimes". En laissant faire, les banques sont complices de ces escrocs.

Je ne dévoilerai pas le verdict émis à l'issue de ce faux procès plus vrai que nature, mais tout me laisse à penser que, pour prendre parti sur une question aussi fortement idéologique, un jury, même populaire, est loin d'être le mieux placé.
Au fond, mieux vaut-il que ce procès reste "de cinéma" ???

Pour moi ce qui ressort avant tout, c'est que ce capitalisme libéral ne peut durer et se renforcer qu'en se fondant sur un MEPRIS absolu et fondamental des pauvres, c'est-à-dire de tous ceux qui sont "assez cons pour signer"(sic) les documents qu'un "beau monsieur en costume"(sic) leur présente.
Assez cons pour tomber dans les pièges que les riches leur tendent en leur donnant les apparences du bonheur "américain".

15/08/2010

Essayez l'intelligence!

monstre-2-oiron.w.jpgMatignon clot le débat sur le projet de R. Bachelot de créer des Centres d'injection supervisés pour toxicomanes.
Frileux comme à son habitude le bonfillon!
Et si les vieux réacs se mettaient à ne plus voter pour nous !!!
La réaction de députés UMP comme P. Goujon montre que ces gens ne comprennent rien au fonctionnement social et en particulier n'ont aucune idée de la vie des marginaux et des exclus:
« Pour ma part, ce projet va à l'inverse de la politique qu'il convient de mener. Je suis pour une politique de sevrage. C'est une politique qui a fait ses preuves en France depuis une vingtaine d'années, les résultats sont là. »
Seule la répression est efficace. Chacun est maître de son destin et en particulier de se droguer ou pas !!


Quelle méconnaissance grave!
Comment des représentants du peuple peuvent-ils à ce point ignorer le b-a-ba des sciences sociales ?
A savoir qu'une personne ayant dépassé un certain stade de déviance ne pourra jamais s'en sortir seule! Et surtout pas par la morale ou la sanction pénale!
Ces braves députés raisonnent comme s'ils ignoraient - mais sans doute l'ignorent-ils - que, passé un certain seuil, le sujet atteint d'une addiction a perdu sa liberté d'action. Et même lorsqu'il garde la conscience du caractère dramatique de sa situation, même lorsqu'il consent à faire des efforts pour "s'en sortir", il ne dispose plus de la capacité objective de s'y soustraire.
L'addiction entraîne la dépendance progressive, physique et psychique. En aliénant sa volonté à l'absorption d'une substance psychotrope, on est comme dépossédé de son corps et de son libre-arbitre. La perte de maîtrise de ses propres forces rend le sevrage impossible si un accompagnement très exigeant et très délicat n'est pas mis en place.
Les Centres d'Injection supervisés pour toxicomanes représentent une ultime chance pour ces personnes inaccessibles à un accompagnement habituel et surtout au prêchi-prêcha de la droite bien-pensante!

Faute de clairvoyance, essayez l'intelligence, messieurs les députés!

13/08/2010

Le bouc émissaire

monstre-oironw.jpg


- La première phase du sarkozysme était idéologique, symbolisée par le "travailler + pour gagner +". Revalorisation du travail et du profit associé à ce travail considéré comme un effort personnel et gage de réussite individuelle.
Echec sur toute la ligne !!!
- La deuxième époque était d'ordre économique: "sauver les banques" et créer les conditions de la reprise économique.
Pas de résultat à l'horizon sinon une excroissance vertigineuse de la dette publique.
- La troisième phase a été inaugurée par le discours de Grenoble en juillet. Elle se situe sur le plan de la morale.
Désigner une catégorie sociale comme responsable de tous les maux que traverse une communauté  est une démarche bien connue en psychologie sociale. Elle s'appelle la stigmatisation, qui correspond à "la mise à l'écart et au blâme d'un individu ou d'un groupe d'individu, du fait de leurs caractéristiques ou de leurs croyances, perçues comme allant à l'encontre des normes culturelles de la société dans lesquelles elles évoluent."

 "Généralement conséquence de stéréotypes et de la désinformation des personnes sur le sujet donné, la stigmatisation se fait selon trois familles de caractères:

1.les signes visibles, dus à des modifications physiques (anorexie et obésité, maladie, handicap, etc.)
2.les déviations comportementales (maladie mentale, addictions, criminalité, sexualité, etc.)
3.l'appartenance supposée à un groupe donné (religion, ethnie, nationalité, etc.)"
(cf wikipedia)

Le Ministre de l'Intérieur se targue d'avoir raser 40 camps de Roms en 15 jours.

Quoiqu'il en soit des conditions d'hygiène et de salubrité de tels emplacements, à supposer même que la cohabitation soit parfois impossible avec les voisins de ces lieux d'accueil improvisés, le discours gouvernemental va forcément dans le sens du renforcement du racisme et de la xénophobie.


Le pire pour un responsable c'est lorsqu'il se croit obligé, pour maintenir la cohésion du groupe, de désigner nommément un ennemi juré, celui par qui le scandale arrive.
Mais il s'agit toujours d'une politique à courte vue car l'histoire nous montre que la violence expiatoire dirigée vers le bouc émissaire revient comme un boomerang vers son producteur.
Morale guerrière fondée sur la désignation d'un AUTRE porteur de nos malheurs.


Ca marche... au début! Comme tout ce qu'entreprend le sarkozysme!