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11/10/2010

"Les poings dans les poches"

en grève.JPG

L'ITV d'Henri Vacquin ce matin sur RUE 89 me semble si pertinent!
Voilà des mois que je répète ici que la réforme des retraites avec tous ses aléas n'est qu'un symptôme d'un malaise bien plus grave qui touche la société occidentale et la France en particulier:


- Un hyper-président décrédibilisé,

- Les cadeaux faits aux riches (cf le livre de M Pinçon)

- Un taux de chômage en hausse, surtout chez les jeunes et les vieux,


- Des affaires glauques concernant les banques,

- L'abandon des Services Publics et la privatisation galopante,


- La honteuse politique d'immigration,


- Les attaques répétées contre le Code du Travail et les Conventions collectives,


- Les réformes brutales et insensées contre l'Ecole, la Justice, l'Hôpital...


- Les exactions des forces de police (cf le livre récent de Sihem Souid)

 


Qui peut penser que tout cela n'a pas d'effet sur l'opinion ?
Qui peut croire une seconde qu'il suffit de minauder près du Pape pour faire oublier :

Une confuse impression d'indignité nationale incarnée par ce régime,
Une méfiance grandissante contre l'ultra-libéralisme mondialisé,
Une conviction de la montée des inégalités,
Un sentiment d'injustice généralisée,
Un fatalisme assez désespéré...

Peut-on vivre longtemps le dos courbé, la tête penchée, écrasé sous le poids du déterminisme???

Le sarkozysme aura au moins réussi ça.
Faire monter la "colère morale" dans le pays.
à demain dans la rue...

15/09/2010

Les années grises

Quand ils sont venus chercher les sans-papiers,
je me suis tu,
J'avais des papiers.
Quand ils sont venus chercher les Tsiganes,
je me suis tu,
Je n'étais pas tsigane.
Quand ils sont venus chercher les Roms,
Je me suis tu,
Je n'étais pas Rom.
Quand ils sont venus me chercher,
Il n'y avait plus personne pour protester.*

La France au ban des nations européennes!
Les "fins" calculs politiciens des super-malins qui nous gouvernent semblent virer à la bêtise pure et dure!
Comme le dit Serge Portelli dans son discours au plateau des Glières en mai dernier, la France n'est plus une démocratie, elle n'est pas encore un état tyrannique. Elle est dans cet entre-deux, cet "état-limite" où tout peut basculer!
Les années grises vont -elles devenir noires ou brunes ???

Voir la video de S.Portelli

(merci à Olivier).

*Je parodie un poème d'un pasteur allemand qui résista au nazisme, fut pourchassé et mourut en camp de concentration.

13/08/2010

Le bouc émissaire

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- La première phase du sarkozysme était idéologique, symbolisée par le "travailler + pour gagner +". Revalorisation du travail et du profit associé à ce travail considéré comme un effort personnel et gage de réussite individuelle.
Echec sur toute la ligne !!!
- La deuxième époque était d'ordre économique: "sauver les banques" et créer les conditions de la reprise économique.
Pas de résultat à l'horizon sinon une excroissance vertigineuse de la dette publique.
- La troisième phase a été inaugurée par le discours de Grenoble en juillet. Elle se situe sur le plan de la morale.
Désigner une catégorie sociale comme responsable de tous les maux que traverse une communauté  est une démarche bien connue en psychologie sociale. Elle s'appelle la stigmatisation, qui correspond à "la mise à l'écart et au blâme d'un individu ou d'un groupe d'individu, du fait de leurs caractéristiques ou de leurs croyances, perçues comme allant à l'encontre des normes culturelles de la société dans lesquelles elles évoluent."

 "Généralement conséquence de stéréotypes et de la désinformation des personnes sur le sujet donné, la stigmatisation se fait selon trois familles de caractères:

1.les signes visibles, dus à des modifications physiques (anorexie et obésité, maladie, handicap, etc.)
2.les déviations comportementales (maladie mentale, addictions, criminalité, sexualité, etc.)
3.l'appartenance supposée à un groupe donné (religion, ethnie, nationalité, etc.)"
(cf wikipedia)

Le Ministre de l'Intérieur se targue d'avoir raser 40 camps de Roms en 15 jours.

Quoiqu'il en soit des conditions d'hygiène et de salubrité de tels emplacements, à supposer même que la cohabitation soit parfois impossible avec les voisins de ces lieux d'accueil improvisés, le discours gouvernemental va forcément dans le sens du renforcement du racisme et de la xénophobie.


Le pire pour un responsable c'est lorsqu'il se croit obligé, pour maintenir la cohésion du groupe, de désigner nommément un ennemi juré, celui par qui le scandale arrive.
Mais il s'agit toujours d'une politique à courte vue car l'histoire nous montre que la violence expiatoire dirigée vers le bouc émissaire revient comme un boomerang vers son producteur.
Morale guerrière fondée sur la désignation d'un AUTRE porteur de nos malheurs.


Ca marche... au début! Comme tout ce qu'entreprend le sarkozysme!    
 

12/05/2009

La religion entre morale et politique

34.JPGA propos du voyage du pape au Proche Orient et observant ses pathétiques efforts pour rattraper sans en avoir l'air, ses erreurs diplomatiques récentes, je me suis souvenu de "La religion des origines", bouquin écrit il y a une dizaine d'années par un paléo-ethnologue italien, Emmanuel Anati.
Pour ce scientifique, il y a 50000 ans existait une religion primodiale, une "matrice commune" à laquelle toute la pensée religieuse et symbolique aurait puisé pour constituer son corpus de croyances et qui pourrait se résumer ainsi :
   - une mythologie, concernant notamment la création du monde et de l'homme,
   - le culte des morts, et les moyens de les accompagner dans l'au-delà,
   - des rituels plus ou moins contraignants.
Malgré la grande dispersion des homo sapiens, les conceptions fondamentales ont subsisté.
Pour cet auteur, l'invention de l'idée d'un dieu personnel ne date que de quelque 8000 ans, au moment où sont apparues les premières civilisations urbaines en Egypte ou en Mésopotamie.
Vraie ou fausse, voilà bien une hypothèse qui mérite attention!

Car depuis l'antiquité nous assistons à d'incessantes guerres de religions, de massacres perpétrés au nom de dieu, l'invention du monothéisme ayant correspondu à une montée de l'intolérance religieuse.
Cette tendance a trouvé son apogée dans le "Gott mit uns" gravé sur les ceinturons des soldats de la Wechmart !
Alors aujourd'hui, dans ce monde globalisé où plus que jamais la religion représente un enjeu planétaire de pouvoir et d'oppression, notre premier boulot est de balayer devant notre porte.
Et pour commencer la remise en cause, se demander ce que représentent la pensée et la pratique religieuse dans les références culturelles qui nous animent!

Altruisme, générosité, amour universel..?
Ou
Maintien et légitimation d'un ordre inégalitaire.. ?

La philanthropie, l'action humanitaire, la charité chrétienne n'aboutissent-elles pas à aider les pauvres pour éviter de lutter contre les causes de la pauvreté, c'est-à-dire de dénoncer les mécanismes de l'exploitation ?
Le "Inch'allah" des musulmans ne sert-il qu'à justifer les politiques d'aliénation, Dieu donnant à chacun selon ses besoins ?

En un mot, situées en équilibre instable entre la morale et la politique, les pratiques religieuses sont-elles des pratiques culturelles comme les autres ???