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25/03/2009

La régulation des pauvres

police_menottes[2].JPGCe piètre discours d'hier soir du petit roi entouré de ses courtisans me ramène à mes préoccupations du moment, à savoir la place des pauvres dans cette méritocratique démocratie.
Le plus clair et fort de ce discours c'est le projet de durcir la répression contre les fauteurs de violences dans les établissements scolaires. Très bien, bravo! La puissance publique est là pour assurer la sécurité des citoyens.
Unu intrusion dans un collège ou deux !
Le gouvernement réagit aussitôt : une loi, des caméras video, des portiques, un nouveau fichier!
Et voilà le tour est joué!
Toute cette agitation pour nous laisser à penser que ces faits divers constituent la seule et unique cause de l'insécurité sociale.
Pour nous FAIRE OUBLIER que la véritable violence réside dans la montée des inégalités, dans la précarisation de l'emploi et dans la dérèglementation.
La moralisation du capitalisme est à la mode. Le pouvoir verse des larmes de crocodile sur ces grands patrons "malhonnêtes" qui s'attribuent des parachutes dorés! Ah la pathétique indignation de Parisot !!!
Pas d'inquiétude pour les capitalistes, ils s'en remettront!

A l'inverse la regulation des pauvres est toujours plus fortement ancrée dans les politiques. Et si celle-ci passe de moins en moins par la douce main caressante de l'Etat-providence, elle s'affirme maintenant par le bras armé de l'Etat carcéral.

Pour les Nations Unies, la pauvreté c'est le manque de ressoures matérielles, l'exclusion du travail, la vie brève, l'illettrisme.
Dans nos sociétés où l'on ne connaît pas comme en Afrique l'extrême pauvreté, c'est plutôt l'écart entre les attentes et la réalité; entre ce qu'on estime être en droit de recevoir et le résultat obtenu.
 C'est cet écart qui produit la violence! Ces petites et grandes souffrances du quotidien, en famille, dans le quartier, au travail, ces désarrois, ces frustrations, telles que Pierre Bourdieu les avaient relatées en 1993 dans "la misère du monde" se trouvent mises en parallèle avec les prétendues valeurs de l'implacable idéologie néolibérale de la méritocratie.
La violence dans les écoles, que nous estimons tous intolérable, n'est que l'expression lamentable d'une souffrance indicible, c'est-à-dire d'une PAROLE confisquée...
confisquée par qui au fait ???

24/03/2009

L'essentiel sans cesse menacé...

tulipe-copie.w.jpgMa visite d'hier à un vieil ami qui vit ses dernières heures, et qui le sait, après un long combat de 3 ans et demi avec la maladie, me pousse impérieusement à faire le parallèle avec l'actualité socio-politique telle que nous la vivons aujourd'hui dans l'espace public.
Manipulations, machinations, trahisons, c'est le triste spectacle que nous donnent nos élites.
Appât du gain, escroqueries, vols et mensonges, le comportement maintenant dévoilé des riches qui nous gouvernent!
La futilité, le superficiel, le clinquant (cf Séguéla) est la règle, au détriment de la profondeur et de la sincérité des sentiments.
La délation, la dénonciation et la criminalisation de la solidarité (cf "Welcome") sont désormais inscrites dans la loi.

Alors, mon ami, qui attends sereinement la camarde, ce que tu m'as dit avec tes yeux intensément brillants, c'est tout simple:
si nous vivions pour l'essentiel et non pour le paraître, une infinie paix se répandrait en nous et autour de nous!
Toi qui étais l'exact contraire d'un moralisateur et d'un bigot, tu m'as fait comprendre que le pouvoir sur les autres après lequel nous courons tous plus ou moins, est indécent et vulgaire; et toi, sa compagne, tu m'as signifié que l'invisible est toujours plus beau que l'image.


Le jeune enfant qui fait un dessin se préoccupe-t-il de l'effet produit?
Non sans doute, il projette ce qu'il ressent, ce qu'il vit, ce qu'il aime ou rejette. Et puis, un adulte vient à coup sûr lui dire ce qu'il y a lieu de montrer pour "faire beau"! Le charme est rompu! En devenant un être social, l'enfant intègre les codes qui lui permettront de prendre sa place dans le grand carrousel de la séduction. De gagner une place socialement acceptable en perdant l'essentiel de son être!!!

Comme le dit René Char :"L'essentiel est sans cesse menacé par l'insignifiant".

20/03/2009

La place des pauvres

Les manifs d'hier me sont apparues davantage comme l'expression d'une grave crise de société que comme un moyen de pression directe sur le gouvernement ou sur le patronat.
Chacun le sent, nous sommes arrivés au bout d'un système que toutes les entreprises de "moralisation" ou de prétendue "refondation" ne pourront pas sauver!
Pour l'illustrer, je m'appuierai sur le slogan phare de la campagne de Sarko "Travailler plus pour gagner plus" que j'ai d'ailleurs souvent vu repris sous forme dérisoire dans les cortèges d'hier.
Car ce slogan renvoie à la répartition des richesses c'est-à-dire à la place des pauvres dans le monde social.
Chaque civilisation, chaque culture a sa conception propre de la pauvreté.
C'est tout à l'honneur de la démocratie moderne occidentale d'avoir élévé l'EGALITE en principe premier.
Pourtant les résultats sont loin d'être à la hauteur de ces belles intentions.
Aujourd'hui on fait comme si chacun avait le choix, travailler plus ou moins, gagner plus ou moins, acheter plus ou moins ...etc...
Cette imposture (posture indigne!) les manifestants m'ont semblé enfin l'intégrer!
Prenons l'exemple de la consommation de produits de première nécessité. On nous dit que les "hard discount" rencontrent un franc succès. Pensez-vous vraiment que ceux qui achètent des produits discount ne préfèreraient pas des aliments meilleurs et plus sains, des légumes bio plutôt que des produits industriels ???
"Travailler + pour gagner +", les pauvres sont donc des fainéants, ils sont ainsi pleinement responsables de leur malheur!
Ainsi stigmatisés, les pauvres peuvent sans vergogne être réduits à une variable d'ajustement; maladroits ou presseux, ils sont désormais les inévitables rebuts du marché planétaire.
La lutte des classes renvoyée au magasin des antiquités, il faut désormais parler de "lutte des places"* où chacun a sa chance dès lors qu'il a les dents longues et qu'il fait passer la valeur profit avant toutes les autres!
La manif d'hier, c'est le timide commencement d'un retournement de pensée!
NON SEULEMENT NOUS NE NOUS SENTONS PAS COUPABLES, MAIS NOUS VENONS VOUS DEMANDER DES COMPTES A VOUS LES RICHES SUR CE QUE VOUS AVEZ FAIT DE VOTRE PROPRE RESPONSABILITE!
Plutôt que la place des pauvres, c'est maintenant la responsabilité des riches, profiteurs, spéculateurs, voleurs, menteurs, qui est posée!
Sarkozy ne pourra pas revenir sur les cadeaux faits aux riches dont il a voulu marquer, concrètement et symboliquement, le début de son mandat... il est l'un des leurs!

*cf V. de Gauléjac

16/03/2009

CQFD

Pour rire un peu avant des heures plus sombres!

 Lorsque Dieu créa le monde, il décida de concéder deux vertus aux hommes de chaque peuple afin qu'ils prospèrent.

Par exemple il accorda

- aux Suisses d'être précis & pacifistes,

- aux Anglais d'être flegmatiques & ironiques,

- aux Japonais d'être travailleurs & réalistes,

- aux Italiens d'être joyeux & humanistes....

 Quant aux français,

Il dit: "Les français seront intelligents, honnêtes et sarkozistes."

  Lorsque le monde fut achevé, l'ange qui avait été chargé de la distribution des vertus demanda à Dieu :

- "Seigneur, tu as dit que tu octroyais deux vertus à chaque peuple, mais les français en ont trois.
Est-ce pour cela qu'ils se placent au-dessus des autres ?"


- "En vérité, Je te le dis, chaque peuple a deux vertus y compris les français, car chacun d'entre eux ne pourra en posséder que deux à la fois. Ce qui veut dire que:

- si un français est sarkoziste et honnête, il ne sera pas intelligent,

- s'il est sarkoziste et intelligent, il ne sera pas honnête,

- s'il est intelligent et honnête, il ne peut pas être sarkoziste."

Merci à Katia.

 

10:48 Publié dans Eclats de rire | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : rire