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23/01/2012

Eloge de la différence

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Pour illustrer la "semaine de la différence" organisée dans la petite ville où j'habite, nous diffusons "Samia danse", un film de Mickaël Hamon qui met en scène une jeune femme, "arabe et handicapée qui veut dire sa colère, montrer son combat quotidien et poursuivre son défi: marcher et danser sa vie en liberté et malgré tout".
Différence ! Un mot difficile à employer car référé aux mathémathiques où la différence est le produit d'une soustraction !
Or, la vie sociale devrait être l'addition de potentialités qui s'enrichissent en se multipliant.


Différents, nous le sommes tous.
Mais que faisons-nous de cette différence ? Et qui la désigne ? Qui l'évalue et la juge ? Que faisons-nous de cette singularité, de cette personnalité propre qui nous fait, femme, homme, petit, grand, jeune, vieux, blanc, noir, malade, bien portant, riche, pauvre, etc... En un mot un individu reconnaissable ?
Reconnaissable mais pas nécessairement RECONNU !
Apprécié pour ce que nous sommes vraiment, avec toutes ces particularités qui nous désignent comme des "personnes".


"A la croisée des regards", mais surtout à la croisée des idées que nous nous en faisons, déchirés que nous sommes entre le besoin de conformisme et le désir de déviance. Entre le besoin d'être considéré comme bien adapté à une société donnée et le désir de se faire reconnaître comme unique, original, utile et digne d'intérêt !

Sans singularité, pas de création qui vaille !
Sans différences, pas de vie sociale possible !  

22/01/2012

Le Standard et les pauvres

bonaparte_sur_cheval_2[1].JPGLe Standard c'est qui au fait ?
Moi, Hyper-président du Royaume de l'Ego ?
Super-candidat "qu'il est jamais si bon que dans ces moments-là" ?
Moi et mes bons amis les braves riches qui font tourner l'économie française ?
Et les "poors" c'est qui ?

 J'sais pas moi, tous les autres sans doute: les naïfs, les crédules, les qui se croient malins, les qui travaillent durs, les qui foutent rien, les qui voudraient du boulot, les qui pensent que c'est de la connerie de bosser pour des clopinettes, les rendus trop loin pour sortir de la rue, les en fauteuil, les en tôle, les malades, les fatigués, les qui savent plus quoi penser, les trompés, les trompeurs, les trompes de chasse (quand même pas!)....


Au fait, il devrait être content d'être noté le sarkozysme, lui qui a fait de l'évaluation son cheval de bataille:
-les fonctionnaires au mérite,
-les flics et la politique du chiffre,
-les profs notés par leur chef d'établissement ...etc...
Oui mais y a une chose qu'il aime pas l'évaluateur, c'est d'être lui-même évalué!

Patience, ça va venir !

17/01/2012

REMUE-MENAGE

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Vu, hier soir, le percutant documentaire de Ivora Cusack :
"REMUE-MENAGE dans la sous-traitance" qui relate la lutte de femmes de chambre employées par la société Arcade pour travailler dans les hôtels ACCOR. Combat de plus de 4 années pour faire valoir leurs simples droits : paiement de toutes les heures travaillées et respect de cadences de travail compatibles avec la santé humaine.
Oui, mais voilà : ces dames accumulent toutes les difficultés :
elles sont femmes, elles sont noires, elles sont pauvres et souvent illettrées.

C'est d'ailleurs pour toutes ces raisons que des emplyeurs sans scrupules pensent pouvoir les pressurer !


A l'heure où les libéraux se servent de la crise pour nous culpabiliser d'avoir vécu au-dessus de nos moyens, où les gouvernements multiplient les plans d'austérité au prétexte qu'il faut, enfin, faire des efforts après des décennies de laxisme, ce film vient nous rappeler que l'exploitation des travailleurs chère au capitalisme est toujours présente et que cette prétendue crise va de nouveau la légitimer.
Nul doute que ce seront les moins armés qui en subiront les conséquences les plus dramatiques.


 

15/01/2012

Demain la guerre !

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Demain "la guerre", dit M. le Président de l'Assemblée Nationale.
Sous couvert de "responsabilité et de courage", le sarkozysme a laissé s'installer en France le chacun pour soi, l'arrivisme, l'opportunisme, le rejet de l'Autre, le CYNISME. 
Ces tendances, le sarkozysme ne les a pas inventées, elles sont constitutives de la psychologie des groupes et sont toujours plus ou moins présentes dans la vie sociale.
Or c'est précisément le rôle d'un gouvernement républicain digne de ce nom que de lutter contre ces forces dites "naturelles". Sa mission première est d' évoluer à contre-courant, sous peine de laisser se développer cet anti-humanisme qui menace la vie démocratique, en un mot, la paix sociale.
Alors quand j'entends les UMP se gargariser des "valeurs" de la droite, je me dis que ces gens-là sont soit aveuglés par leur propre propagande, soit empreints d'une arrogance idéologique telle qu'aucune réflexion sérieuse ne les atteint.
La "guerre" qu'annonce l'UMP, c'est la droite qui la prépare depuis toutes ces années.
En cultivant l'imbécile "identité" nationale, la haine de l'autre, le rejet de la différence, la lutte des classes, en creusant les inégalités, les fractures entre les groupes socio-professionnels, en se jouant des mots et des choses, la droite sarkozienne nous laissera un trou béant, un chantier difficile dont les problèmes économiques ne sont que les épiphénomènes.
Mai 2012 saura-t-il libérer les énergies pour reconstruire des CITOYENS français ouverts sur l'Europe et le Monde ou nous précipitera-t-il dans le gouffre que le sarkozysme a commencé de creuser ?  

(Photo prise au musée anthropologique de Mexico