24/12/2008
Trêve de Noël
18:41 Publié dans Eclats de verre | Lien permanent | Commentaires (4)
16/12/2008
Le droit de mourir
Je viens de terminer le dernier bouquin de Guy Bedos : "Le jour et l'heure".
Petit roman au ton plaisant et léger pour traiter d'un sujet plutôt à la mode en ce moment et que j'ai envie d'interpréter ainsi:
alors que, dans les pays occidentaux au moins, les progrès de la médecine repoussent sans cesse les limites de la vie, sommes-nous prêts à accepter de vieillir en assistant au spectacle de notre propre dépérissement ?
Le bon Dr Léonetti, chargé d'évaluer une loi dont il était lui-même l'auteur (paradoxe sarkozien du juge et partie!), l'a bien dit : ma loi est excellente, poursuivons!
Guy Bedos s'inscrit en faux contre cette hypocrisie. Pour lui, chacun reste libre de partir dans les meilleures conditions possibles lorsqu'il estime ne plus être en capacité de mener une vie en accord avec ses attentes.
Et même si notre célèbre humoriste s'emploie plutôt à nous (se) persuader de l'amour indéfectible de ses enfants et de ses succès féminins (ah la "pompeuse funèbre"), il pose quand même la question de savoir où trouver la bonne "filière", au bon moment, pour partir en douceur. Lui, l'a trouvée!
Juste quelques réflexions sur un sujet grave insuffisamment traité dans le bouquin de G. Bedos:
Notre société cultive l'individualisme, il serait donc logique qu'elle accorde à chacun le droit de vie et de mort sur lui-même et qu'elle l'accompagne pour qu'il puisse, comme on dit, "mourir dans la dignité".
De plus, dans ce monde d'apparences et d'image, la dégradation physique voire mentale est-elle encore supportable ?
Enfin dans cette société libérale qu'on appelle de nos voeux, chacun n'est-il pas libre de ses choix ?
Tout cela paraît évident et je souscris à cette idée de mourir avant d'être un légume qui embête tout le monde et qui coûte plein de sous à la Sécu!!!
Pourtant, la légalisation de l'euthanasie active comporte bien des risques.
Banaliser la mort n'entraîne-t-il pas une dévalorisation de la vie ? Faciliter le décès volontaire ne revient-il pas à tout miser sur la performance et la réussite? L'homme ne vaudrait qu'en tant qu'être productif qu'il faut éliminer lorsqu'il ne peut plus assumer ce rôle !!!
Alors quid des handicapés, des malades, des vieillards ??? Et je ne parle pas des marginaux, des délinquants, des SDF et même des chômeurs, et pourquoi pas des pauvres !!!
Ainsi l'on pourrait entendre ce type de réflexion: "Regarde ce pauvre type, comment peut-il accepter de vivre ainsi, qu'est-ce-qu'il attend pour disparaître ?"
Au fond, Guy Bedos a raison, seul l'amour rend supportable l'attente de la mort.
Pour autant, notre législation est frileuse et obsolète...
à vous...
14:26 Publié dans Eclats de verre | Lien permanent | Commentaires (4)
15/12/2008
Des pompes contre un bidon
Comme moi vous avez assisté à ce morceau d'anthologie télévisuelle où l'on voit un journaliste irakien lancer ses godasses à la figure de W.
QUEL PIED !!!
Des armes de destruction massive contre l'homme le plus puissant de la planète!
Imaginons une seconde qu'il se les prenne en pleine poire, les pompes, et qu'il se mette à saigner du nez, juste un peu, quelques gouttes, sur sa belle chemise blanche.
Dommages collatéraux, qu'ils diraient! Tu parles, une belle chemise blanche toute neuve, amenée spécialement à bord de "Air force one"!
Heureusement, il a encore des réflexes, le bougre. Remarque s'il sent un tant soit peu le souffle du mépris dirigé contre lui, il a intérêt à s'entraîner à baisser la tête dans les années qui viennent!
Lui le grand libéral qui a dépensé des milliards de dollars pour tuer des pauvres gens... et l'autre à Wall Street qui a monté une escroquerie de 50 milliards...pendant 17 ans!
et il paraît que des banquiers étatsuniens ont recommencé le système des subprimes, si si, c'est dans le journal!
Et le petit français qui veut "moraliser" le système,
que c'est un mot qu'il vient de découvrir dans le petit Robert,
que c'est pas sûr qu'il ait tout compris !
Pas plus qu'il avait pas compris que W était infréquentable!
Des coups de pompes qu'ils méritent!
Mais des pompes sans les pieds dedans, c'est pas vraiment efficace... même dans un bidon, la preuve!
14:22 Publié dans Eclats de rire | Lien permanent | Commentaires (0)
14/12/2008
"Le cynisme des chiens"
A propos de l'intervention musclée de gendarmes accompagnés de chiens, dans une école du Gers, Jacky Dahomay, professeur de philosophie à La Guadeloupe a présenté sa démission du Haut Conseil à l'Intégration. Je relaie ici quelques extraits de son courrier:
"...quand un magistrat se permet de croire que la peur du gendarme introduite brutalement à l'école est ce qui préservera les élèves de la délinquance on se demande, bien que n'étant pas gaulois, si le ciel n'est pas tombé sur notre tête ! La peur et la répression ont remplacé la mission éducative de l'école. Quel échec ! Sait-on simplement que lorsque le chien et le gendarme se substituent à l'autorité du maître à l'école, c'est que les loups hurlent déjà aux portes de nos villes. Il s'ensuit en général un bruit de bottes sur les trottoirs...Il y a des moments où la raison raisonnante devient impuissante et laisse place à l'indignation. Toutefois, des chiens, préservons-nous de leur rage et de leur cynisme. J'emprunte cette expression « le cynisme des chiens » à Chateaubriand qui, dans ses Mémoires d'Outre-tombe, l'utilise pour qualifier les révolutionnaires qui, sous la Terreur, bons père de famille, emmenaient leurs enfants se promener le dimanche en prenant soin de leur montrer en passant le dada des charrettes qui conduisaient des citoyens à la guillotine. Le cynisme est dans la contradiction voulue et assumée opposant les grands principes humanitaires qu'on affiche et la pratique quotidienne du massacre de citoyens.
Aujourd'hui, nous avons affaire à une autre forme de cynisme. Dans le spectacle que donne à voir par exemple le Gouvernement actuel de la France. Le président, Nicolas Sarkozy le premier. Loin de moi l'idée de vouloir l'affilier à une quelconque gent canine. Mais son cynisme consiste à affirmer une chose et son contraire, à soutenir un ministre un jour, à le désavouer le lendemain, à parler constamment à la place de ses ministres. Dans son agitation ultra médiatisée, il procède à une véritable désymbolisation constante des institutions de la république. Il y a bien là un travail d'affaiblissement de l'autorité de ces dernières."...
Quand allons-nous enfin ouvrir les yeux ???
12:02 Publié dans Eclats de voix | Lien permanent | Commentaires (2)