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31/10/2010

L'heure c'est l'heure

 
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 "L'histoire des sociétés modernes, c'est l'emprise progressive de l'heure exacte sur les vies humaines."
Roger-Pol Droit
et aussi :
" Le comble de l'habileté : Arriver à lire l'heure sur un cadran de baromètre. "
Alphonse Allais
Beau dimanche de 25 heures .

09:57 Publié dans Eclats de verre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : societe

29/10/2010

La planche à roulettes

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Oui, hier à la manif, tout près du cortège des derniers convaincus poursuivant inlassablement et un peu tristement leur litanie anti-sarko (malgré tout, plus nombreux qu'avant les vacances!!), il y avait un groupe de jeunes adolescents qui, indifférents aux slogans plus ou moins convenus, continuaient, imperturbables, à jouer sur le "skate park" *.
La cohabitation inhabituelle de ces deux situations m'est revenue à l'esprit ce matin en écoutant Emmanuel TODD à la radio.
Son bouquin "Après la démocratie" que j'avais lu il y a deux ans vient en effet d' être réédité en poche.(Folio)
"Le moment sarkozy correspond effectivement à une phase particulière du développement éducatif de la France....après l'inaction chiraquienne, l'anti-intellectualisme sarkozyste risque cependant de remettre la France dans la situation de retard qui était la sienne au départ de la course" ( la course-poursuite que se livrent la France et l'Angleterre dans le domaine éducatif depuis le XVIIème siècle). (p.59)
Foin du déclinisme désormais à la mode et sur lequel le candidat sarko a surfé (c'est le cas de le dire!) en 2007,  nous devons nous demander si "l'entrée en stagnation éducative est responsable de l'ébranlement actuel des valeurs et des pratiques démocratiques"(p.65)

Je n'ai pas pu m'empêcher de m'interroger sur les attentes et les espoirs de ces jeunes urbains, pratiquant un sport individuel, dangereux et risqué parfois, concentrés sur leur petite planche, insensibles à ce déploiement de banderolles et de slogans ringards. S'en est-il trouvé un pour nous prendre un peu au sérieux, nous les vieux, ancrés dans nos croyances de vieux, pour qui la politique reste et restera l'affaire de tous et de chacun ???

En les voyant, tout à coup, j'ai eu mille ans! Heureusement, Emmanuel Todd, ce matin, m'a redonné foi en la pensée militante comme remède à la vieillesse qui vient !!!

*espace urbain aménagé pour permettre aux adeptes de la planche à roulettes et du vélo-cross de s'adonner à leur sport favori.! 

27/10/2010

Comment enterrer une lutte!

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Comme le dit Ahmadou Kourouma :" Prévenir la trahison, débusquer le faux ami, le jaloux parent, le traître avant qu'il inocule son venin est une opération aussi complexe que de nettoyer l'anus d'une hyène." *
Peut-être avez-vous assisté comme moi à l'instant fatidique, celui où tout bascule, celui où l'on sent que c'est foutu, fini, perdu ?
 C'était lundi soir vers minuit à l'émission "mots croisés", animée par Y. Calvi. François Chérèque, admettant implicitement que la bataille était perdue, repartait sur une nouvelle idée: "maintenant il faut lancer un grand débat sur l'emploi des jeunes". Bernard Thibault n'a pas réagi mais Parisot telle un diable sortant de sa boîte a bondi: "Très bien, bravo, voilà un scoop, Monsieur Calvi, Je prends date avec M. Chérèque,..."
Le lendemain, toute la nomenklatura umpiste se félicitait de l'esprit de responsabilité de la CFDT! Fillon, Wauquier, Woerth n'avaient pas de mots assez caressants pour louer ce merveilleux syndicalisme d'accompagnement.
Je pense que Chérèque, comme la plupart des traîtres, est persuadé de la sainteté de ses intentions. Mais qu'en pensent les militants de cette organisation qui viennent de perdre 2 semaines de salaire ???
*En attendant le vote des bêtes sauvages".

10:40 Publié dans Eclaboussures | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : retraites

26/10/2010

Nu au soleil

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Il y a des mois que je le dis ici, au delà de la réforme des retraites, ce qui se joue actuellement n'est que le symptôme d'un malaise bien plus grave, une vraie crise de société que la vulgarité du sarkozysme a rendu explosive!
Marcel Gauchet dit ce matin à la radio que cette réforme n'a pas été menée en fonction d'un contenu particulièrement pertinent mais seulement par rapport à la  notoriété que le président compte en tirer. En prévision de la future campagne électorale, celui-ci voudrait, en effet, pouvoir s'appuyer sur une image de courage, de volonté, de détermination, que la réussite de la réforme des retraite lui aurait donné!!! C'est pourquoi la mesure phare est et restera le recul de 60 à 62 et de 65 à 67, non négociable car symbolique de cette opération de communication que l'Elysée aurait voulu flamboyante! Il faut dire que pour l'instant rien n'est perdu pour les grands stratèges car le nouveau discours qui va surgir bientôt sera le suivant : la preuve que c'était une vraie et bonne réforme c'est qu'elle a été dure à réussir ! CQFD!
Le pari est risqué bien sûr car à trop s'exposer nu au soleil, on court à l'insolation.
 Comme le dit Michel Winock: "Sarkozy qui n'a pas eu la prudence de la distanciation nécessaire entre la législation et lui-même.... Mon collègue et ami Alain-Gérard Slama a eu récemment ce mot sur France Culture : « Des trois droites de René Rémond, Sarkozy a su prendre tous les défauts."
Du côté du légitimisme, ce sont notamment ses imprudences en matière de laïcité. Son dernier voyage à Rome est assez étonnant dans notre tradition laïque, c'est une rupture par rapport à ses prédécesseurs, y compris le général de Gaulle qui était pourtant très catholique. Aux Orléanistes, il a emprunté le côté « gouvernement des riches ». Enfin, il a pris l'autoritarisme à la droite bonapartiste."
>>Lire l'article
Face à l'ambition démesurée des puissants, la volonté du peuple ne pèse pas bien lourd.
à vous!