08/03/2008
"La domination masculine"
8 mars ! Journée internationale de la femme!
Pas de lézard, il nous en reste 365 de journées bien à nous cette année!
Ouf, on l'a échappé belle!!!
Une occasion quand même de nous rappeler quelques chiffres en ces temps d'élections:
Malgré la loi sur la parité, plus de 80 % des têtes de listes aux municipales sont des hommes, plus de 70 % des candidats aux cantonales!
Beaucoup de celles qui se sont engagées en 2001 préfèrent jeter l'éponge.
"Le sentiment très répandu est celui du découragement, de l'épuisement, de ne pas être appuyée dans sa vie professionnelle" dit Michel BOZON de l'INED. (cité par Libé 8347)
Et puis n'oublions pas qu'il n'y a encore que 18,5 % de députées et que dans le domaine du travail, 80 % des smicards sont des smicardes!
Pour fêter cette journée internationale, j'envoie aux lectrices qui me font l'amitié de s'inviter ici cette pensée de Pierre Bourdieu, tirée d'un ouvrage fort décrié lors de sa parution:
"... l'effort pour libérer les femmes de la domination, c'est-à-dire des structures objectives et incorporées qui la leur imposent, ne peut aller sans un effort pour libérer les hommes de ces mêmes structures qu'ils font qu'ils contribuent à l'imposer". (p.122)
Belle journée!
11:19 Publié dans Eclats de verre | Lien permanent | Commentaires (2)
06/03/2008
Travailler moins...
"Volem rien foutre al pais"
Vu hier soir au ciné en présence du réalisateur, ce film très sympa de Pierre Carles.
Un autre monde est-il possible ?
Un autre monde fondé sur le respect de la nature et sur le refus de "vivre pour consommer".
Ces familles et ces communautés que montre le film, cherchent à se libérer de la dépendance des multinationales et des contraintes de la modernité.
Oui je sais, les bons esprits diront que tout cela est utopique, marginal, fondé sur le rejet du travail.
Les mauvais esprits que ces doux rêveurs sont plus portés sur le chichon que sur l'effort.
Peu importe!
Car la réalité, celle qui finira par s'imposer à nous tous d'ici quelques décennies, c'est le retour forcé à des solutions simples et basiques, puisque nous aurons tout pillé, tout détruit, tout anéanti et la science n'y pourra plus rien!
TRAVAILLER MOINS POUR CONSOMMER MOINS!
17:45 Publié dans Eclats de verre | Lien permanent | Commentaires (2)
04/03/2008
La complainte de l'homme exigeant
Ayant sur un blog ami, subi les assauts méprisants d'un extrémiste qui, au prétexte d"amour de la France" tient des propos haineux sur le monde et sur les autres, j'ai éprouvé le besoin de partager avec vous un joli poème. Jean Tardieu m'a accueilli:
"Au milieu de la nuit
Il demandait le soleil
Il voulait le soleil
Il réclamait le soleil
Au milieu en plein milieu
De la nuit (voyez-vous ça ? )
Le soleil ! (il criait )
Le soleil ! (il exigeait)
Le soleil ! Le soleil !
On lui disait : pour quoi faire ?
Il répondait : la lumière
Je veux faire la lumière
Sur cette sale affaire.
On lui disait : mais quelle affaire ?
Il répondait : la sale affaire
La sale affaire de ma vie .
Je veux toute la lumière
Sur cette sale affaire.
On lui disait : votre vie ?
Malheureux vous n’en avez pas
Vous n’en avez jamais eu
Vous avez celle des autres !
De parler de cette chose
Comme si elle était à vous
Quelle, quelle vanité !
Je vous déconseille d’en parler !
Vous vous feriez arrêter !
Il disait : vous détournez
Notre conversation
J’ai demandé le soleil
Vous me parlez de police.
On lui répondait : c’est vous
C’est vous qui l’avez voulu
Vous réclamez le soleil
En plein milieu de la nuit,
Demain vous exigerez
Les ténèbres à midi !
« Pourquoi pas ? » répondait-il
Je ne comprends rien aux heures
Je ne sais pas calculer
Je ne sais pas m’habituer
Tout ce que je sais à présent
C’est qu’il fait une nuit d’encre
Et que dans cette nuit d’encre
Je de-man-de-le-so-leil !
Or malgré tous nos efforts
Nous n’avons pu lui donner
La plus petite parcelle
De la lumière solaire
Au milieu de la nuit noire
Qui le couvrait tout entier.
Alors pour ne pas céder
Alors les yeux grands ouverts
Sur une toute autre lumière
Il est mort."
Ouf! Ca va mieux!
à vous
14:53 Publié dans Eclats de verre | Lien permanent | Commentaires (1)
19/02/2008
La décroissance pour tous
Notre système économique mondialisé engendre trois réalités incontestables:
- l'augmentation exponentielle de la consommation des ressources épuisables, primaires (métaux) et énergétiques.
- la montée des rivalités nationalistes fondées sur la défense d'intérêts économiques toujours plus exacerbés.
- la valorisation du matérialisme consumériste comme sens unique de la vie humaine.
Trois conséquences terribles pour la survie de l'homme:
* le rapport commercial est désormais le seul mode relationnel qui vaille,
* la destruction de la nature est maintenant irrémédiable et irréversible,
* les tensions entre pays du Nord et pays du Sud tendent à s'aggraver... apportant des guerres qui ne peuvent que s'amplifier...
Quand on dit que, pour nos petits enfants, l'air pur et l'eau claire ne seront plus qu'un lointain souvenir, que dans 100 ans, la terre ne sera plus vivable pour les humains, tout le monde se marre!
Nous avons d'autres priorités! Et puis, la science qui nous a apporté le progrès, nous sortira bien de cette mauvaise passe!
On ne va quand même pas revenir à la charette!
Il y a plus de 35 ans (1971) N. Georgescu-Roegen a inventé le mot décroissance. Qui l'a cru ???
Je ne saurais trop vous encourager à re-découvrir le petit livre de N. Ridoux:"La décroissance pour tous" Ed Parangon.
16:05 Publié dans Eclats de verre | Lien permanent | Commentaires (2)