09/10/2009
Humour et Service public
A propos de "votation citoyenne", spécialement pour toi "vieille aigrie", un petite anecdote sûrement vraie :
Une guichetière d'un bureau de poste parisien se trouvait face à une longue file de clients mécontents,
lassés d'attendre pour pouvoir enfin déposer un chèque, retirer un chéquier
ou envoyer du courrier.
C'est alors qu'un client excédé, se taillant un chemin jusqu'au guichet,
jette son bordereau sur le comptoir et dit :
- JE DOIS encaisser ce chèque TOUT DE SUITE !
- Je suis désolée, Monsieur. Je serai heureuse de vous aider tout à
l'heure; je dois d'abord m'occuper des autres clients, mais soyez sûr que
votre tour viendra.
Le client ne s'en laisse pas conter. Il crie très fort de manière à ce que
tout le monde l'entende :
- EST-CE QUE VOUS SAVEZ QUI JE SUIS ?
Alors sans aucune hésitation, la préposée se lève et s'adresse à tous les
clients présents:
- Puis-je avoir votre attention s'il vous plaît ? Nous avons au guichet un
client qui NE SAIT PLUS QUI IL EST. Si vous êtes en mesure d'aider cette
personne à trouver son identité, nous vous prions de bien vouloir l'en
informer, merci.
Alors que toute la file d'attente éclate de rire, le client furibard
s'exclame:
Je T'ENCULE, salope!
Sans broncher, la guichetière sourit et dit:
- Je suis désolée, Monsieur, mais pour cela aussi il faudra être capable de
faire la queue ! ! !
09:55 Publié dans Eclats de rire | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : privatisation, poste
06/10/2009
SOUFFRIR SEUL
MALHEUR AUX FAIBLES
Il y a longtemps que nous savons que le rapport au travail traverse un profond malaise. Le taux de suicides à causes professionnelles, le recours massif aux anxiolytiques, l'augmentation des arrêts de travail pour dépression sont des signes évidents d'un mal-être généralisé.
A cela les bons esprits nous donnent plusieurs raisons:
- les français survalorisent la place du travail comme facteur d'intégration sociale, cf le succès du "Travailler plus ...etc..."
- les français ont une mentalité de "petits fonctionnaires" ne sachant pas s'adapter aux contraintes d'un monde concurrentiel - cf la "pêche aux moules" du PDG de France Telecom,
- les français sont des enfants gâtés, trop sensibles et trop fragiles. Ils ont des exigences exorbitantes vis à vis du bien-être, du bonheur qu'on est en droit d'attendre de la vie en société - cf le projet de "Bonheur Intérieur Brut", devant se substituer au P.I.B !
Pour moi les véritables causes de ce problème social gravissime sont les suivantes:
- une organisation du travail souvent pervertie, basée sur l'existence de petits - ou de grands - chefs mesquins qui expriment dans leurs rapports avec leurs subordonnés, leurs frustrations et leurs espoirs déçus.
- un sentiment d'inutilité sociale puisque le seul objectif de l'Entreprise ou du Service apparaît comme étant la réduction de la masse salariale.
- la religion de l'évaluation fondée sur une intensification du contrôle permanent que rend possible l'informatique.
- la privatisation généralisée des Services y compris bientôt des contrôles médicaux de la Sécu et de la Médecine du Travail.
- le non respect de la personne humaine, du besoin qu'elle a d'être reconnue à sa place dans un groupe social.
Mais tout ceci peut se résumer en un seul constat:
L'individu est désormais SEUL, seul dans l'arène où tous les coups sont permis, seul face à des chefs qui ne pensent qu'à le flinguer pour accroître la compétitivité de l'Entreprise ou à des collègues qui le jalousent.
"Toutes les formes de solidarité sont fissurées par les nouvelles formes d'organisation du travail" comme le dit Christophe Dejours(*)
Car ne l'oublions pas :
CE NE SONT PAS LES FAINEANTS QUI CRAQUENT MAIS LES PLUS ENGAGES, LES PLUS MOTIVES, LES PLUS INVESTIS DANS LEUR TRAVAIL.
(*)"Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés"
10:37 Publié dans Eclats de voix | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : travail, conditions, respect, individualisme
02/10/2009
"Votation citoyenne"
Vite, vite,
Allons tous voter à ce grand référendum d'initiative populaire!
Sans le dire vraiment, à bas bruit, comme à son habitude, ce gouvernement prépare la privatisation de la poste.
Dernier service public encore présent dans bien des cas, encore que souvent le bureau traditionnel a été remplacé par une agence postale, la poste doit être défendue becs et ongles contre le pouvoir de l'argent-roi.
Souvenons nous de ce formidable documentaire de Dominique Cabrera "Une poste à La Courneuve".
Bien sûr, ce matin, Estrosi s'élève contre ce référendum "lancé par Besancenot et géré par le PS".
Pour une fois que le peuple donne de la -petite- voix... ça doit leur faire drôle!
Pour une fois que l'initiative ne vient pas du grand Maître, ça change le logiciel, comme ils disent!
Alors tous aux urnes, citoyens!
09:49 Publié dans Coups d'éclat | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : privatisation, poste