07/07/2011
Penser en "ronds"
Le libéralisme s'appuie sur une vérité d'évidence : les échanges sont nécessaires à l'homme, les échanges marchands en représentent la suite logique.
Loi fondamentale à laquelle aucune activité humaine n'a de raison d'échapper !
L'art, la culture, l'enseignement, la santé y compris !
Seules s'en dispensent la Justice et la Police qui sont précisément chargées d'annihiler ceux qui s'y soustraient.
Si l'on se réfère au modèle américain après lequel notre vieille droite réactionnaire court inlassablement, on voit les effets pervers du système que défend la patrie du libéralisme. Dans ce pays, en effet, d'une part on constate qu'un adulte sur cent est en prison, d'autre part on réaffirme sans cesse le dogme que la liberté économique est le bien suprême.
Gestion de la misère par l'incarcération d'un côté, sacralisation du marché libre de l'autre.
Les "pervers" et autres "hommes déréglés" dont parle le physiocrate F. Quesnay au XVIIIème siècle déjà, sont en fait ceux qui, par leur comportement déviant, jettent du sable dans les rouages du libéralisme, c'est-à-dire empêchent les riches de s'enrichir!
Ainsi la politique devient l'art d'obliger les citoyens à se soumettre à cette loi.
Les grandes idéologies porteuses de VALEURS, les grands idéaux pour lesquels les hommes s'enthousiasment et se dépassent, les beaux sentiments s'inclinent devant les exigences du marché tout puissant.
Chacun se doit de DEFENDRE SA BOUTIQUE, la France, l'Europe, le citoyen...
Face à ce raz-de-marée, l'art, la nature, la connaissance gratuite, l'amour du beau, l'aspiration au bien-être, la solidarité, quelles ringardises !
Vos gueules les empêcheurs de "penser en rond" (en ronds!)
Silence la culture !
10:47 Publié dans Eclats de verre | Lien permanent | Commentaires (10)
27/04/2011
Résurrection et terre consciente
Pour sortir de la morosité et de ces ondes négatives émises par ma précédente note, ;o))))))
je voudrais vous citer un passage du petit livre lumineux évoqué précédemment :
"Avec ou sans nous, la planète terre accomplira sans doute son "programme" jusqu'à sa lointaine extinction...Au fond notre conscience individuelle et collective ne serait-elle pas l'émanation d'une terre consciente ? Même si ce paradis n'est pas que de félicité et qu'il comporte également des nuisances, des facteurs difficiles, virus, microbes..., lorsque la mort y est présente de mille façons, elle semble néanmoins exalter la puissance de la vie. Cet organisme qui nous a suscités et nous héberge recèle des biens pour nourrir le corps, l'esprit et le coeur."(p.55)
La Pâque des juifs, la resurrection du Christ des chrétiens, l'Aïd des musulmans ne sont-ils pas la traduction religieuse de ce besoin ressenti de croyance dans une vie toujours renaissante ???
"Manifeste pour la terre et l'humanisme" Pierre RABHI - Colibris - Actes sud - avril 2011.
09:21 Publié dans Eclats de verre | Lien permanent | Commentaires (15)
15/04/2011
Cercle vicieux
C'est vrai, petite mère, tu as bien raison d'alerter les adultes sur un problème qui concerne de + en + de femmes...
Les grosses multinationales des médocs s'y emploient sûrement car il y a un gros marché à prendre.
Mais vois-tu cette prolifération des cancers n'est pas non plus l'effet du hasard.
La modernité nous a apporté des médocs de + en + efficaces et aussi de + en + de maladies. On appelle ça un cercle vicieux !
Pour briser ce cercle, deux solutions:
- Le respect de la nature.
- La défense d'une protection sociale solidaire, gérée par les représentants du peuple et non SOUMISE A LA LOGIQUE D'UN MARCHE INVESTI PAR CES MEMES MULTINATIONALES.
Alors, petite fille, n'écoute pas ceux qui t'affirment que la SCIENCE PEUT TOUT et ne fonde pas ta foi en l'avenir sur l'accroissement indéfinie des richesses.
Photo trouvée sur Internet (merci Luke)
16:56 Publié dans Eclats de verre | Lien permanent | Commentaires (6)
13/04/2011
L'image ou la raison
L'argument le plus fréquent pour dénigrer les hommes politiques, pour affirmer "je ne fais pas de politique", voire pour s'abstenir de voter, c'est de considérer qu'il s'agit d'un monde "opaque", incompréhensible, déconnecté de la vraie vie.
C'est vrai qu'en démocratie, tout est compliqué puisque les principes de justice, d'égalité et de vérité qui en sont l'essence ne vont jamais de soi et représentent un idéal, jamais un fait établi pour toujours.
La vie sociale est le théatre de rapports de forces portées par des individus plus ou moins dépositaires d'intérêts de classe.
Sous la dictature, les choses sont claires et l'autorité est explicitement identifiée.
En démocratie, le pouvoir est chaque jour à reconquérir et seuls les plus malins, les plus déterminés, les plus ambitieux, en un mot les plus désirants, (j'allais dire les plus pervers!) ont une chance de l'acquérir. Face à ces hommes (beaucoup) et à ces femmes (un peu), le citoyen qui n'a aucune volonté de pouvoir n'a qu'une alternative, soit il se désintéresse de ces luttes qui apparaissent souvent si minables et dérisoires, soit il se tient informé autrement que par les mass-media "naturellement" au service du plus puissant.
A ceux qui, sur ce blog ou ailleurs, m'ont dit que la politique était réservée aux spécialistes, que c'était un monde trop complexe ou indigne d'intérêt, à tous les abstentionnistes, à tous les aquabonnistes, je voudrais dire simplement qu' en démocratie, l'intérêt pour la "chose publique" n'est pas un gadget, un luxe, une lubie d'intello.
Nous tenir informés le plus complètement possible, faire jouer notre raison sont nos seuls moyens de garder notre esprit critique et ainsi de ne pas tomber dans la séduction de l'image.
C'est tout bonnement notre LIBERTE de citoyen qui est en jeu.
Donc notre dignité d'être humain.
à+ et merci de me répondre.
Le dessin est tiré d'un vieux numéro de "Fluide glacial".
10:06 Publié dans Eclats de verre | Lien permanent | Commentaires (18)