Arlequin

Vraiment Sarko a tout faux sur toute la ligne.
Le sauveur du monde, le superman, omniscient et omnipotent bute contre les murs.
Celui qui, il y a un an, s'affichait avec son ami Bush, celui qui nous présentait le système américain comme le modèle indépassable, celui qui ne cachait pas sa fascination pour le libéralisme le plus débridé, le voilà qui découvre les vertus de l'Etat et de la régulation.
Enfin passons !!! la droite après avoir longuement fustigé les "idéologies" et vanté le pragmatisme économique, revient à l'interventionnisme étatique, cela sous prétexte de sanctionner les voyous du capitalisme fou !!! Très bien!!!
Mais c'est bien là où le bats blesse. Car cette crise n'est que le produit de l'arrogance étatsunienne vis à vis du reste du monde. L' administration BUSH en déréglementant à tout va et en laissant filer le déficit, a confié à tous les autres pays de la planète le soin de financer la croissance américaine. Les banquiers européens en ont été les complices.... Bernés ou consentants ???
En maquillant les risques, en nous repassant leurs "créances pourries", les USA nous ont mouillé jusqu'au cou! Les premiers "voyous" sont ceux qui nous ont présenté ce modèle comme le seul acceptable !
CQFD.
Mais que l'opinion a la mémoire courte!!! Enfin c'est ce qui me semble!

"Mort de rire", c'est l'expression qu'affectionnait un de mes lecteurs qui venait sur ce site, il y a plus de 2 ans, pour fustiger notre incorrigible tendance à considérer comme nécessaire l'interventionnisme de l'Etat en économie.
Faut-il se souvenir aussi de ce militant UMP qui, pendant la campagne sarkozienne, appelait à un "bon petit coup de barre à droite"?
On voit ce qu'il en est aujourd'hui :
Aux USA, le champion du libéralisme nationalise les établissements bancaires pour pallier les inconséquences des spéculateurs! Après des décennies de laxisme, on voit le résultat. C'est G. Bush père qui proclamait lors de sa visite chez Monsanto: "moi mon job, c'est de dérèglementer".
En France, c'est bien connu, nous sommes toujours en retard d'une connerie sur l'Amérique. Après les cadeaux aux riches et les baisses d'impôts, on invente des taxes à tout va. Où est la chérence ??? On nous avait pourtant fait croire à l'époque que la droite c'était la création de richesses par l'initiative privée et la gauche, l'augmentation des impôts...
La fin de l'histoire qu'ils disaient...!
On se serait presque senti coupable de ringardise.

NON, le marché n'est pas vertueux par nature,
NON, les hommes ne sont pas des marchandises,
NON, le libéralisme n'est pas la solution aux problèmes de la destruction de la planète...

Libéralisation,
Privatisation,
Dérèglementation...
Autant de couleuvres qu'on a voulu nous faire avaler...

Va-t-on enfin oser relever la tête ???
Pas sûr! Non pas sûr du tout!!!

Le grand projet de loi hospitalière "Patients, Santé, Territoires" censé présenter un modèle exemplaire pour organiser une politique de santé publique adaptée à notre temps risque d'aboutir à une nouvelle loi baclée et mal ficelée, mais terriblement destructrice.
Nouveau coup de boutoir contre la Sécurité Sociale, ce projet veut placer l'Assurance Maladie sous la tutelle des A.R.S (Agences Régionales de Santé).
Sans concertation, comme à son habitude, ce gouvernement cherche à modifier en profondeur les structures de la Sécu et ainsi l'entraîner tout doucettement vers le privé!
Sans parler du statut des personnels qui sera évidemment remis en cause, c'est tout l'esprit de la Sécu égalitaire et solidaire qui, à terme, est balayé...

Quant au RSA, fameux "bouclier social" comme le dit Martin, il ne semble pas menacer le non moins fameux "bouclier fiscal" ! S'il vous plait, on ne joue pas dans la même cour! Quelques dizaines d'euros d'un côté, quelques centaines de millions de l'autre !!! Y a pas de honte comme le dit encore le Bonmartin.

Mais puisque tout le monde s'en bat l'oeil.....

pourquoi ce gouvernement se gênerait-il ?

Et revient comme feuilles mortes en automne la grande question de l'alcoolisme des jeunes.
La sémillante ministre de la santé propose trois mesures "énergiques": " fin de la vente d’alcool pour les mineurs, interdiction de consommer à proximité des établissements scolaires, et fin des opérations «open bars».
Encore une fois ce gouvernement ne pense qu' interdiction, répression, contrôle...
Encore une fois on en reste à la surface des choses, aux désordres apparents.
Jamais les causes d'un phénomène ne sont évoquées, jamais les actions préventives ne sont envisagées.
L'une des enquêtes sur lesquelles s'appuie la ministre, tout en affirmant que la brutalité des situations d'alcoolisation a augmenté, dit aussi que le niveau de consommation d'alcool a baissé depuis 2003. (ESCAPAD, enquête réalisée auprès de 30000 jeunes de 17 ans)
Et puis, si certains jeunes - souvent issus des classes favorisées - éprouvent le besoin de se "défoncer", "se mettre minable", n'est-ce pas le seul moyen qu'ils ont à leur disposition pour évacuer un excès de pression? N'est-ce pas une réaction contre ce cynisme tapageur qui devient la règle au plus haut niveau?
Et puis il est plus facile d'inculper une caissière de supermarché pour avoir vendu de l'alcool à des mineurs, comme à Nantes en ce moment, que de faire appliquer la loi par des CRS, comme le montrait si bien le reportage de France 2 hier soir au JT!
Alors plutôt que d'empiler les lois répressives destinées à rassurer les spectateurs du 20h de TF1, réfléchissons ensemble à une vraie politique éducative..
tiens, une première proposition: des cours d'oenologie et des dégustations de grands crus dans les lycées, avec à la clé une forte taxation des alcools forts et des boissons frelatées ou énergisantes!!!
Mais ça, ça demande un vrai courage politique...