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09/06/2008

A quoi pense la CGT ?

Beau pataquès ces temps-ci dans le paysage syndical.
La fameuse "déclaration commune" signée par le MEDEF, la CFDT et la CGT sur le projet gouvernemental de modification de la représentativité en est le premier acte.
Bon le MEDEF, on comprend pourquoi il cherche à mettre de l'ordre , SON ordre, parmi les contre-pouvoirs syndicaux.
La CFDT devenue désormais une organisation dont le rôle est d'accompagner les réformes de la droite, on comprend aussi!
Mais la CGT, qu'allait-elle donc faire dans cette galère ???
D'aucuns prétendent qu'elle a été tentée par les sirènes de l'hégémonisme absolu, forçant ainsi à la rejoindre, penaudes, la queue basse, les organisations contestataires comme Force Ouvrière, et pourquoi pas la FSU ou Solidaires...
Alors, brutalement, on découvrirait, à la CGT, la duplicité de cette droite, "a quoi cela sert-il de négocier des accords s'ils sont taillés en pièces le lendemain par le gouvernement".
Soudainement, on découvre, héberlués, que la politique de cette droite est la résultante "d'une gueguerre entre politiciens aveugles".
A vouloir tout gagner à la fois, représentativité et invalidation des lois Aubry, le gouvernement court quand même un gros risque mais bon, il essaie...
 Mais pour l'instant les piégeurs sont piégés.
Dommage !
Une nouvelle fois cette division syndicale ne peut que nuire aux salariés.
Dommage mais salutaire !!! Peut-être!!!

06/06/2008

Le soleil noir du "travailler plus"

C'est la croyance dans la science et la technologie triomphantes qui nous a fait penser, dans les années 60, 70  et même 80, que les machines allaient libérer l'homme des contraintes physiques du travail.
Grâce au progrès, la "civilisation du loisir" (Dumazedier) s'imposait pour le plus grand bonheur des travailleurs. Le passage aux 39 heures au début des années Mitterrand, allait dans ce sens.
Mais, Patatra! les années 90 ont vu la tendance s'inverser... Les lois ARTT sont arrivées trop tard. La difficulté de leur application dans bon nombre de secteurs et les attaques incessantes de la droite à leur encontre en témoignent.
Avec la globalisation, le travail peu rémunéré, pour ne pas dire le travail forcé des enfants, est venu concurrencer directement les travailleurs français et précipiter ainsi la désindustrialisation du territoire.


Avec le sarkozysme, tout va plus vite:
- le développement du travail du dimanche,
- la "monétisation de la RTT",
- l'annualisation du temps de travail,
- la défiscalisation des heures supplémentaires,
- les sanctions appliquées aux chômeurs,
- la remise en cause du code du travail,
- le projet d'invalidation des conventions collectives,
- les accords entreprise par entreprise conclus sous la menace de fermetures,
- l'affaiblissement des syndicats,
- l'allongement de la durée de cotisation
etc...


Le "Travailler plus" est désormais une évidente réalité qu'accompagne le slogan sarkozien : remettre la France au travail!
LE "GAGNER PLUS" est une imposture !

01/06/2008

41, 42, 43 etc...

Depuis 1993 - date de la réforme Balladur - la droite s'échigne à nous présenter la réforme des retraites comme une évidente contrainte liée à l'évolution démographique :
Plus de vieux, moins de jeunes!
Trop de vieux, pas assez de jeunes!
 C'est ainsi que certains syndicats, et non des moindres, sont tombés dans le piège de ce bon gros réalisme qu'on cherche à nous imposer, en présentant l'allongement de la durée de cotisation comme une fatalité!!!


A mon avis, voilà quels sont les vrais enjeux :
- la baisse déjà réalisée du niveau des pensions:
 0,3 % par an pour la retraite régime général
 0,6 pour la complémentaite
 0,5 pour les fonctionnaires (CERC)
 le niveau de la retraite par rapport au salaire  est aujourd'hui de 72 %, il devrait passer à 65 % en 2020 et à 59 % en   2050 (COR)
- l'aggravation des inégalités entre les carrières stables et les carrières hâchées, donc entre les hommes et les femmes. Actuellement, seulement 39 % des femmes retraitées ont pu valider 37,5 ans, contre 85 % des hommes. 
- l'hypocrise du discours sur l'emploi des seniors, alors que plus de 60% sont hors emploi au moment de faire valoir leurs. droits, ainsi que sur la prétendue diminution du chômage, quand le taux de chômage des jeunes augmente!
- le refus du gouvernement de taxer le "capital" qui prélève pourtant des richesses extravagantes, en provoquant d'énormes dégats écologiques, sociaux, humains!
- le plus grave, c'est la rupture du contrat intergénérationnel qui donne du sens au système par répartition et que cherche à opérer la droite, en dramatisant la situation! Finie la solidarité, le chacun pour soi dans tous les domaines!
Alors que, pour financer les retraites, le besoin a été estimé par le COR à 1 point de PIB en 2020 et à 1,7 en 2050 (entre 2 et 4 milliards d'euros), cela ne représente que des bouts de chandelles par rapport aux profits engendrés par la spéculation; quant  à la fraude fiscale (entre 28 et 40 milliards d'euros), surtout n'y touchons pas, on risquerait de tomber sur des amis!!!


Il vaut toujours mieux s'attaquer aux pauvres... ils sont plus nombreux, rarement dangereux, et ne font pas partie de nos relations!

28/05/2008

La faute aux pauvres (II)

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Je ne sais pas, vous, mais moi j'ai la nette impression que se manifeste en ce moment, largement encouragé par le gouvernement, un durcissement progressif dans les relations entre les "in" et les "out", les nantis et les exclus, comme on disait il y a quelques années, les méritants et les profiteurs, comme on dit maintenant.
Ce "racisme social" qui se présente sous le manteau de la responsabilisation, nous amène à nous poser désormais ces questions en ces termes:


- les pauvres sont-ils responsables de leur malheur ?
- les chômeurs, de leur inactivité ?
- les malades, de leur affection ?
- les inadaptés, de leur marginalité ?
- les enfants en difficulté, de leur échec ?
- les handicapés, de leur déficience ?
- les dominés, de leur dépendance ?
etc....


Poser ainsi la question de la responsabilité, c'est s'interroger sur les relations entre l'individu et le collectif bien sûr mais c'est surtout se demander quelle place nous faisons au sujet dans les institutions, et en particulier dans l’éducation.
Le sujet, dont la socialisation n'est plus définie par ses appartenances mais par ses capacités d'acteur,
Le sujet qui paie sa liberté par l’exigence de réussir…


à vous...