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07/04/2010

Dans les docs

 Deux documentaires sortent aujourd'hui dans les salles.

Il s'agit de films sur des thèmes que nous affectionnons particulièrement ici.

"Les Arrivants"


de Claudine Bories et Patrice Chagnard.
Deux assistantes sociales au Centre d'Accueil des immigrés.
Face à elles, des familles venues du Sri Lanka, de Mongolie, d’Erythrée et d’ailleurs, demander l’asile en France.
Comment répondre à ce flot débordant de détresses et de besoins ?
"Le film raconte ce face à face tendu et explosif, émouvant et drôle, où chacun défend son rôle."

>>voir le site

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"Solutions locales pour un désordre global"


de Coline Serreau
"Dépassant la simple dénonciation d’un système agricole perverti par une volonté de croissance irraisonnée, Coline Serreau nous invite (.) à découvrir de nouveaux systèmes de production agricole, des pratiques qui fonctionnent, réparent les dégâts et proposent une vie et une santé améliorées en garantissant une sécurité alimentaire pérenne. "

 
 

05/04/2010

Le Travail Social, machine à fric

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L'économie est un jeu à somme nulle!
Il faut bien qu' à la fin quelqu'un paye!
Il faut bien que quelqu'un compense les choix irresponsables de nos gouvernants.
Sous le prétexte fallacieux de MODERNISER et de RATIONALISER, on diminue à grand fracas le nombre de fonctionnaires et on dénonce à bas bruit les Conventions collectives.
A l'heure où paraît le rapport de l'INSEE qui montre que les plus riches continuent à s'enrichir et que les inégalités se creusent, un nouveau scandale s'annonce.
Cette semaine a vu en effet l'ouverture des ARS (Agence Régionale de Santé) qui vont avoir la haute main sur l'évolution des structures de la santé et sur les services de Travail Social.
A ce sujet, des appels d'offres seront désormais lancés par les Conseils Généraux pour l'ouverture de structures.
Des associations pourront répondre mais aussi des Multinationales cotées en bourse, faisant du handicap et de l'inadaptation un marché rentable, susceptible d'enrichir des actionnaires.

 

D'ores et déjà, cette évolution se traduit par des mesures très concrètes pour abaisser le coût du travail:
- remise en cause des Convention Collectives et des avantages acquis et individualisation des rémunérations.
- évaluation basée sur des moyens de contrôle de + en + contraignants fondée non pas sur la qualité du service mais sur le moins-disant économique.
- déqualification du personnel, etc...
Déjà, un peu partout, les licenciements de salariés de l'Aide à domicile se multiplient (Rappelez vous ce qu'en disait Borloo il y a quelques années, promettant 400000 emplois dans ce secteur!!!)


Encore une fois nous allons descendre battre le pavé... pour rien peut-être!!!

04/04/2010

"Pratique d'utopie"

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Au fond le sarkozysme fonctionne de façon très classique.
Il s'agit tout bêtement pour l'éxécutif d'asservir peu à peu les autres pouvoirs.
- Le législatif : très facile avec un parti godillot dont on reste le Président "à vie".
- Le judiciaire : plus difficile avec des magistrats qui tiennent à l'indépendance et à la dignité de la Justice. C'est pourtant en bonne voie avec la prochaine réforme programmée.
- Le médiatique : très simple quand on nomme les responsables des chaînes publiques et qu'on a des liens forts avec les patrons des medias privés dûrement touchés par la crise de la pub.

Rien de bien original dans tout ça!
C'est sûrement pour ça que le brave peuple français qui continue à rêver d'un monarque emperruqué, entouré des plus belles femmes du royaume, cerné par des courtisans qui chantent ses louanges en public et tremblent de frousse en privé devant les accès de colère de leur roi!
Un air connu qui tient à une condition : savoir désigner un ennemi commun, l'immigré.

Sarko est-il "out" comme le titre un hebdo ?
Pas sûr car, nous dit Rama Yade, c'est une "bête politique" qui a traversé bien d'autres déserts.
Quoi qu'il en soit, le sarkozysme, lui, représente un mouvement autrement puissant.
Fillon, Copé, Villepin, Bayrou... ? D'autres sarkoziens, tapis dans l'ombre, attendent leur heure pour tirer les marrons du feu. Et si un jour le PS revenait au pouvoir, serait-il capable de lutter contre cette concentration des pouvoirs, grave dérive de notre démocratie ? J'en doute.

Pour finir sur une note plus "positive" :
A la suite de la projection de "Pratique d'utopie", un beau documentaire qui montre comment, en Argentine, des très pauvres savent s'organiser pour survivre, un argentin nous disait: "Ce qui se passe en France actuellement, c'est ce que nous avons vécu chez nous il y a 15 ans !!!


Là je ne ris plus!    

29/03/2010

L'utopie - 2

Le mot utopie est souvent employé pour disqualifier un discours onirique et irrationnel qui méconnaît les difficultés de la vie humaine: " Il faut quitter le calme rassurant des utopies... pour descendre dans le mouvement, déconcertant mais réel, des relations sociales." (A.Touraine)
On peut aussi définir l'utopie comme une représentation d'une réalité idéalement parfaite, une société où tous les hommes vivraient dans la justice, l'égalité et la paix. Car "Une société sans pensée utopique est inconcevable. Utopie au sens de désir d'un mieux."(J.C Carriere)
De nombreux auteurs ont tenté de décrire les formes que pourrait prendre cette cité idéale régie par l'harmonie universelle. (Socrate dans la callipolis, Rabelais à l'Abbaye de Thélème, Voltaire dans Candide, etc...) Le Paradis sur terre, l'Eldorado, le Jardin d'Eden, la Cité céleste, sont autant d' espaces imaginaires où règne le bonheur parfait fondé sur l'entente absolue et la fin de la souffrance.


En effet, au même titre qu'il a besoin de manger et de boire, l'homme est un rêveur, il doit se projeter dans un monde meilleur. La représentation fictionnelle utopiste a le double mérite de provoquer une rupture radicale avec le modèle existant et de donner un sens aux frustrations et aux douleurs présentes.
Car à l'inverse des prophéties souvent sombres voire catastrophiques (cf G. Orwell) les utopies sont généralement présentées comme porteuses de progrès et d'espoir.
Le plus bel exemple en est sans doute le "phalanstère" que C.Fourier présente en 1830. Avec lui, ceux que l'on a appelé les socialistes utopistes, R. Owen, Saint-Simon, etc... ont proposé des modèles d'organisation sociale fondés sur la création de communautés idéales devant peu à peu remplacer le mode de vie capitaliste.

Pour terminer, revenons au XVIème siècle, à celui qui a inventé le mot, Thomas More. Pour lui, la société utopienne a banni toute inégalité et toute propriété individuelle. Pourtant, de son propre aveu, cette société est une pure fiction dont la valeur repose sur la cohérence du projet et du discours qui le porte. Car si la réalisation d'une telle société est souhaitable, transformer "l'utopie" en programme politique immédiatement applicable aboutirait à créer de graves désillusions.

Ainsi l'utopie n'est pas un délire onirique mais un phare qui éclaire le voyageur désorienté.

Plus que jamais nous en ressentons l'impérieux besoin aujourd'hui.