08/03/2011
Pour vous, mesdames.
Pas question de laisser passer cette Journée internationale des droits des femmes, que je préfère appeler "d'hommage à la lutte des femmes", sans envoyer un cordial salut à toutes les amies qui me font le grand honneur de me lire.
Pourtant, j'ai assisté hier soir à une scène qui m'a (encore une fois!) révolté.
Dans ma salle de cinéma préférée, je viens assister à une séance organisée à l'occasion de cette Journée. On diffuse un documentaire poignant sur les viols en R.D.C. A été invitée pour y participer Mme Leslie MOSWA, avocate au Barreau de Kinshasa, présidente de la Ligue des Droits de l'homme. On lui a envoyé son billet d'avion AR, tous les certificats d'hébergement requis ainsi que tous les justificatifs concernant son intervention.
Eh bien, au dernier moment, la "Maison Shengen" de Kinshasa lui a refusé son visa sur des prétextes fallacieux.
Voilà où en est l'Europe aujourd'hui, après 4 ans de sarkozysme !!!
Pas étonnant que Marine Le Pen soit en tête dans les sondages.
(A propos, M Fillon, dire que c'est le P.S qui en est responsable, c'est inqualifiable).
Belle Journée.. et toutes les autres après, à vous mesdames.
09:29 Publié dans Eclats de verre | Lien permanent | Commentaires (12)
01/03/2011
MOURIR D'AIMER
Une douce pensée pour Annie Girardot qui nous quitte après 79 ans de sincérité, de générosité, de don de soi, à son métier, à son public.
Je me souviens tout particulièrement de "Mourir d'aimer" d'André Cayatte où elle redonne vie à Gabrielle Russier, pathétique enseignante amoureuse et fragile, tuée par la pudibonderie petite bourgeoise.
Là où tu es je parie que tu a déjà retrouvé la mémoire de tous ces personnages de femmes que tu as incarnées avec tant de coeur et qui te ressemblaient toujours un peu. Là tu es avec Renato, le grand amour de ta vie.
J'aime bien quand tu veux montrer à Belmondo que tu n'es pas une bourgeoise.
Ca non, tu ne l'étais pas.
12:33 Publié dans Eclats de verre | Lien permanent | Commentaires (9)
28/02/2011
Le discours d'un roi
Au fond l'itinéraire de sarkozy est exactement l'inverse de celui de ce roi d'Angleterre nouvellement oscarisé !!! Ce qui a plu aux américains sans doute c'est cette volonté, ce courage de dépasser les énormes difficultés à s'exprimer en public, de faire fi de cette appréhension à se faire valoir et à se montrer devant la foule pour permettre au peuple de se rassembler.
A contrario, le président français est parti d'une pulsion exubérante de jouissance du pouvoir.
En accaparant les centres de décision, en disqualifiant ou en annihilant les prérogatives des ministères, en ruinant les grands Corps de l'Etat, en instituant une société de cour, en cherchant à diviser les français, il s'est cru le monarque absolu, le seul et unique capable de REFORMER. "C'est fastoche de gouverner", comme il l'a dit un jour.
Et puis au fur et à mesure que le chaos s'est développé, il a bien fallu lâcher du lest. Petit à petit, il a été bien obligé de faire des concessions, à Fillon, à Villepin, à Juppé maintenant. Tout cela pourrait révèler son grand sens politique. Sauf que son discours d'hier soir où il annonce lui-même le remaniement, démontre qu'il est toujours dans ses vieux démons !
Combat édifiant d'un côté pour se surpasser, mépris et arrogance de l'autre
Le discours de celui qui voulait être roi, un tout petit roi, de plus en plus petit, minuscule, Gulliver au pays des géants.
10:38 | Lien permanent | Commentaires (10)
25/02/2011
Liberté, égalité, sexualité.
Vu, hier soir, ce beau documentaire sur France2: "Sexe, amour et handicap".
Après "Alertez les bébés", "Galères de femmes" ou ""Visiblement je vous aime", Jean Michel CARRE nous a habitués à ces sujets sensibles qu'il traite avec infiniment de délicatesse et de vérité.
Les personnes en situation de handicap, physique ou mental, peuvent-elles revendiquer un droit à l'expression de leur sexualité ? Et comment nous, les "valides", sommes-nous à même de faciliter l'accès à ce droit ?
Deux questions essentielles auxquelles nous répondons souvent par l'hypocrisie !
Les institutions d'accueil sont parfois attentives à ces attentes légitimes mais très souvent aussi effrayées par "l'invasion des pratiques sexuelles" dans la collectivité et les débordements toujours redoutés !(voir Nationale 7, le film de JP Sinapi).
Pourquoi refuser aux personnes dépendantes la satisfaction de ce besoin vital que représente l'aspiration à une sexualité vécue et pas seulement fantasmée ? Les professionnels sont directement concernés. Evidemment il est plus facile de détourner la tête.
Comme elle est belle et sexy cette jeune femme de 29 ans dans sa robe rouge, avec ses yeux mouillés, qui explique calmement qu'elle est "enfermée" dans son corps comme dans l'institution qui l'accueille.
Ni provocation, ni misérabilisme ! Les images de JM Carré nous montrent la réalité souffrante de bon nombre d'handicapés dont la vie sexuelle est un désert mais aussi le bonheur de ces couples qui ont su construire une relation forte et digne.
Le discours responsable de ces "assistants sexuels" dûment formés et accompagnés se heurte aux tabous d'une société qui les assimile à des prostitués !
Pas demain la veille que cette droite pudibonde nous fasse sortir du carcan de la bigoterie !
Qu'en pensez-vous ?
10:13 | Lien permanent | Commentaires (9)